Si la progression de la Pescarolo Mazda n°24 n’a pas été perturbée durant la nuit, ce ne fut pas le cas de la n°35, celle qui portait pourtant, comme nous l’avions vu dans le courant de la semaine, les meilleurs espoirs de OAK Racing de bien figurer au classement de la catégorie LMP2.

Dès 4h du matin, l’auto était en proie à des fumées d’origine inconnue. Sur le conseil des motoristes, l’auto était stoppée durant plus d’une heure pour un changement de turbo au lever du jour.

Tout le staff technique et les pilotes se mobilisaient en espérant avoir trouvé l’origine de la mystérieuse fumée. Malheureusement, la fumée réapparaissait rapidement, accompagnée de flammes.

De l’intérieur des stands, j’ai pu observer la précision des interventions des mécaniciens pour effectuer le changement du turbo le plus rapidement possible, sous l’œil attentif des pilotes.

Sur le coup de 8h, toujours en proie aux mêmes difficultés avec la n°35, le team décidait pourtant d’abandonner. Le staff de l’auto était immédiatement envahi par la déception. Quelques gestes pour se convaincre que l’on a bien compris : c’est terminé. François Sicard justifie cette décision : « La voiture fumait toujours autant, au risque de la mettre en feu. On a vraiment tout essayé pour la sauver ; l’équipe n’a rien à se reprocher. Maintenant, notre course n’est pas terminée. L’équipage des gentlemen drivers mène une course exemplaire et nous souhaitons vivement qu’ils puissent rejoindre l’arrivée. »

Pourtant c’est un sentiment mitigé, partagé, qui a envahi l’équipe depuis l’annonce de l’abandon de la n°35. Le staff et les pilotes de la n°35 sont bien entendu profondément affectés par l’abandon alors que l’autre moitié de l’écurie reste concentrée sur la course et espère encore décrocher un bon résultat. A 8h40, la n°24 de Richard Hein, Jacques Nicolet et Jean-François Yvon occupe une belle 5ème place du LMP2, la 21ème position au classement général. A propos, ce sentiment partagé, je l’éprouve aussi…