Les policiers de l’époque étaient d’ailleurs très inventifs et particulièrement attachés à l’évolution de leur métier. Ils en ont aussi payé le prix. Car les mises au point n’ont pas été sans danger. Oui, l’idée d’un feu de signalisation au carrefour a titillé les fonctionnaires bien avant l’arrivée de l’électricité.

Le tout premier feu de signalisation jamais installé remonte ainsi au 9 décembre 1868, à Londres, pour réguler l’imposante circulation hippomobile de la capitale anglaise. Il fonctionnait au gaz et devait être actionné par un policier stationnant à proximité. Le danger était donc au coin de la rue, au sens propre s’entend. D’ailleurs, l’installation explosa le 2 janvier 1869, blessant grièvement le policier préposé à son fonctionnement.  Fin de la première expérience !

Celui de 1914, en plus de la sécurité, offrait l’avantage d’être actionné à distance. Il ne fonctionnait qu’avec deux couleurs : le rouge et le vert. En 1920, du côté de Detroit, l’orange est venu compléter la gamme et baisser le taux d’accidents dus aux freinages brutaux de la part d’automobilistes rouges de confusion de constater la disparition du vert. Une initiative venue d’un autre policier au début du siècle dernier, du nom de William Potts.

Et en France me direz-vous ? Il faudra attendre le 5 mai 1923 pour jouir de l’opportunité. Et encore, de manière réduite puisqu’il ne s’agissait que d’un feu rouge. Le tricolore lui, a fait son entrée en 1933. A partir de là, l’avenir professionnel des sergents de ville équipés d’un bâton blanc et d’un sifflet est passé au rouge.