La Twingo 1 est devenue un mythe. Compacte, pratique, rigolote, très habitable, elle a conquis les villes et le cœur des Français, malgré des prestations routières très moyennes. Sa carrière a duré près de 14 ans, ce qui représente une éternité dans le monde automobile. Résultat, 2,4 millions d'exemplaires ont trouvé preneur.

Son héritière la Twingo 2 avait donc fort à faire pour relever le flambeau. Mais elle ne fera en 7 ans de commercialisation que 900 000 ventes, avec pourtant une gamme de moteurs plus étendue, et des diesels !


Pour beaucoup, la cause de ce manque relatif de succès tient dans le fait que le style manquait de piquant. Un "défaut" que Renault a voulu corriger en lançant un restylage en janvier 2012.

Celui-ci va en effet métamorphoser le visage de la minicitadine au losange. C'est d'ailleurs la première de la marque à intégrer la nouvelle identité visuelle du groupe, avec un gros losange enchâssé dans une calandre noir laqué.

La Twingo 2 avant restylage, vue de ¾ avant.
La Twingo 2 avant restylage, vue de ¾ avant.
La Twingo 2 après restylage, vue de ¾ avant.
La Twingo 2 après restylage, vue de ¾ avant.

Le ¾ arrière de la Twingo 2 avant restylage.
Le ¾ arrière de la Twingo 2 avant restylage.
Le ¾ arrière de la Twingo 2 après restylage.
Le ¾ arrière de la Twingo 2 après restylage.

La finition GT possédait une présentation spécifique, voici l'avant.
La finition GT possédait une présentation spécifique, voici l'avant.
L'arrière de la finition GT avec son petit becquet de hayon. On ne retrouvera pas cette finition après restylage…
L'arrière de la finition GT avec son petit becquet de hayon. On ne retrouvera pas cette finition après restylage…


Les modifications esthétiques sont en fait assez profondes. Sur la face avant ce sont les capots, calandre, phares, bouclier et antibrouillards qui sont complètement revus. Ces derniers migrent sous les feux et grossissent tant qu'on pourrait les confondre avec des feux longue portée. La "bouche" de la calandre est béante et bien plus joviale. Les coloris ont également été revus et certains sont plus flashy, comme ce fuchsia ici en photo. Ce qui n'est pas sans rappeler la première Twingo et ses rouges, jaunes, vert ou bleu d'origine…

À l'arrière, c'est également le chambardement. Bouclier, hayon, feux, lunette sont modifiés. Les feux en particuliers, désormais scindés en deux et plus horizontaux, la différencient grandement de la première mouture. Par contre, on perd des protections plastiques, accroissant la vulnérabilité aux petits chocs.

Voici l'habitacle de la Twingo 2 avant restylage.
Voici l'habitacle de la Twingo 2 avant restylage.
Le même habitacle, après restylage.
Le même habitacle, après restylage.


Dans l'habitacle par contre les évolutions se sont faites bien plus discrètes. Le dessin reste strictement identique. Mais des plastiques noir laqué font leur apparition autour des aérateurs, de la radio ou du pourtour de levier de vitesses. La sellerie évolue aussi sur certaines finitions en adoptant des surpiqûres contrastées. Le tout reste globalement de bonne facture, même si on reste à bord d'une stricte urbaine d'entrée de gamme aux plastiques durs de partout. C'était en tout cas déjà bien mieux que la première génération.


Touchons deux mots de la technique. Les moteurs proposés à la sortie de la "T2" étaient en essence un 1.2 de 60 ch, un 1.2 16v de 75 (disponible en BVA Quickshift), et un nouveau 1.2 Tce de 100 ch. En diesel, la grosse nouveauté sous le capot de la Twingo était l'apparition du 1.5 dCi 65 ch. En juin 2008, c'est la version sportive "R.S." qui fait son entre, dotée d'un 1.6 essence de 133 ch. En janvier 2009, le Dci 85 ch est proposé en plus du 65 ch et le 1.2 16v 75 se double d'un 1.2 16v 75 LEV qui a des émissions de CO2 réduites. En janvier 2011, le dCi 65 est remplacé par le même mais avec 10 ch de plus, le 1.5 dCi 75, et le 1.2 16v disparaît. Il n'y aura plus d'évolution au niveau des motorisations avant janvier 2014, date à laquelle la gamme de moteur sera réduite aux seuls 1.2 16v 75 LEV et 1.5 dCi 75 ch.


La version RS


Penchons nous maintenant sur la version spécifique R.S., la plus turbulente de la gamme. Son esthétique était spécifique dès le départ, et après restylage, elle va également gagner beaucoup en personnalité. Tout d'abord en reprenant les évolutions des versions les plus sages. Mais aussi en adoptant des boucliers un peu de le style de la Clio et de la Mégane R.S. Voyez plutôt.

Bouclier, antibrouillards et jantes sont spécifiques à la R.S. Les stickers aussi.
Bouclier, antibrouillards et jantes sont spécifiques à la R.S. Les stickers aussi.
Après restylage, quelle jolie "gueule" avec son bouclier spoiler ondulé.
Après restylage, quelle jolie "gueule" avec son bouclier spoiler ondulé.

À l'arrière, le bouclier est mordu par un insert en plastique noir.
À l'arrière, le bouclier est mordu par un insert en plastique noir.
Moins de changements qu'à l'avant à l'occasion du restylage.
Moins de changements qu'à l'avant à l'occasion du restylage.

La planche de bord avant restylage.
La planche de bord avant restylage.
Après restylage, nouvelle sellerie et plastiques laqués sont de la partie.
Après restylage, nouvelle sellerie et plastiques laqués sont de la partie.



BILAN

Avec le restylage de sa Twingo 2, Renault a mis les petits plats dans les grands, si l'on excepte une certaine frilosité dans les retouches de l'habitacle. En la revisitant, ils lui ont donné ce qui lui manquait de jovialité. Et elle se faisait enfin un peu remarquer dans la circulation. En occasion, il vaut mieux privilégier une version restylée, non pas parce qu'elle a été améliorée techniquement, mais parce qu'elle se revendra mieux que la première mouture, surtout dans quelques années. Déjà, les versions 2007 avaient beaucoup décoté, les versions 2012 moins à âge équivalent.