Dès 2012, les compagnies aériennes devront limiter leur émissions de CO2 et payer si elles dépassent certains quotas : c’est l’une des décisions majeures prises par le Parlement européen, en concertation avec les Etats-membre de l’Union. L’accord doit être confirmé et officialisé prochainement par les deux parties, et sera applicable sur les compagnies européennes et étrangères.

Les émissions de CO2 générées par les avions seront limitées à 97% de leur niveau de 2005, puis à 95% de ce dernier niveau de 2013 à 2020. A partir de 2013 justement, le Parlement européen voulait faire payer 25% des droits d’émissions de CO2, et les Etats-membre 10%. Un compromis a été établi avec des droits à polluer de l’ordre de 15%, sur la période 2013-2020.

Cela peut paraître énorme, mais les compagnies ont échappé à la suggestion de l’eurodéputé allemand Peter Liese, qui souhaitait vivement que les avions soient taxés à 100% de leurs émissions dès 2020, ce qui est déjà le cas de plusieurs industries polluantes. Cette exigence a été rejetée pour des raisons de fragilité économique du secteur aérien, ce dernier souffrant énormément de la hausse du prix du pétrole. L’Organisation internationale de l’aviation civile avait déjà rejeté le projet en 2007.

Rappelons que le transport aérien est responsable de 3% des émissions de gaz à effet de serre, et que les normes doivent bouger pour lutter contre le réchauffement de la planète. Espérons que ces mesures servent à diminuer les émissions de GES, même s’il ne s’agit que de quelques malheureux pourcents.