C'est ce que nous apprend le ministère de l'Écologie, du développement durable et de l'Énergie. En 2012, les recettes se sont montées à 230,4 millions d'euros, tandis que les dépenses ont atteint les 229,6 millions d'euros. Le système a donc dégagé un (petit) excédent de 800 000 € (chiffres actualisés au 16 janvier, ça peut encore un peu bouger).

Le bilan 2012 est à l'équilibre, les prévisions 2013 très précises

C'est presque un soulagement pour les pouvoirs publics, qui se trouvaient confrontés depuis 2009 (année de création du système), à un déficit chronique qui atteint au cumul plus de 1,5 milliard d'euros.

Un soulagement, aussi, car depuis janvier 2012, l'équilibre financier était "imposé" en quelque sorte par les parlementaires. Ils avaient décidé que dorénavant, les paiements des bonus ne pourraient se faire que si le solde du "compte d'affectation spécial d'aides à l'acquisition des véhicules propres" était créditeur. Autrement dit, l'Agence de services et de paiement (ASP), qui gère le paiement des bonus, ne pouvait les régler aux concessionnaires (qui les avance rappelons-le), qui si des malus avaient été encaissés par les Préfectures.

Mais comment donc auraient-ils fait si l'équilibre n'avait pas été atteint ? On se le demande encore… Gageons que les concessions auraient eu toutes les peines du monde à se faire rembourser les avances faites aux clients. Une situation déjà connue sur la fin de l'année 2012, d'ailleurs, suite à une mise à jour des systèmes informatiques de l'ASP.


Un État visionnaire

Pour cette année, les prévisions de l'État sont pour le moins précises, à tel point que l'on pourrait les soupçonner d'avoir le don de voyance.

Attention, c'est à l'unité près. L'estimation est de 335 001 véhicules malussés, ce qui rapporterait 402 millions d'euros, avec un malus moyen de 1 200 €.

Pour le bonus, l'État table sur 646 000 véhicules en bénéficiant, avec une dépense de 452 millions d'euros. Sachez que l'État imagine, entre autre, 25 500 ventes de véhicules électriques car ce sont autant de primes de 7 000 € prévues, et 2 000 ventes d'hybrides rechargeables (avec une prime moyenne de 4 750 €). Qui a dit Madame Irma ?

Cela dit vous aurez remarqué immédiatement que les prévisions prévoient d'ores et déjà… un déficit ! Qui sera comblé par une subvention d'équilibre de 50 millions d'euros prise sur un autre programme du ministère de l'écologie (en l'occurrence le programme 174 "Énergie, climat et après-mines"… Trop facile.