Si BMW – par l'intermédiaire de sa gamme électrique et hybride i – est le partenaire numéro 1 de la COP21, cela se traduira plus par une présence discrète que par un greenwashing forcené. Ainsi, le logo du constructeur n'est visible à peu près nulle part sur les supports de communication accompagnant la manifestation et, à l'heure où nous écrivons ces lignes, aucun site web de la marque ne fait état d'un partenariat avec le grand événement écolo. Quoi qu'il en soit, l'engagement « vert » du constructeur n'est pas feint. Début novembre, celui-ci s'est vu à nouveau récompensé par l'ONG Carbon Disclosure Project à la fois pour sa transparence en matière de communication et pour les mesures prises en matière de protection de l’environnement.

L'alliance Renault Nissan, très portée sur l'électrique depuis 2009, profite de cette grande vitrine médiatique mondiale pour fournir 200 voitures 100 % électriques (Renault Zoé, Nissan Leaf et Nissan e-NV200), lesquelles devraient parcourir 400 000 km pendant la manifestation. Ces véhicules seront disponibles 24h/24 et serviront à acheminer les officiels entre le site du Bourget, où se tiendra la manifestation, et la capitale.

Renault-Nissan sera concurrencé par Mitsubishi, qui mettra à disposition de la délégation japonaise une flotte de 12 Outlander PHEV, un modèle hybride rechargeable. En revanche, Toyota, que l'on pouvait imaginer en pointe sur l'événement, se contentera d'exposer des modèles écolo (dont la nouvelle Prius) dans son Rendez-vous des Champs-Elysées.

Précisons au passage que les transports en commun seront gratuit en région parisienne dimanche et lundi prochain, afin de réduire les risques de thrombose routière à l'occasion de l'arrivée des représentants des pays participants à la conférence sur le climat.

Pour alimenter ses véhicules électriques, Renault Nissan va déployer un dispositif de 90 bornes de recharge, dont 27 seront des modèles rapides qui en 30 minutes permettront de faire passer les batteries de 0 à 80 % d'énergie disponible. Bonne nouvelle, 14 de ces 27 bornes rapides resteront opérationnelles après la COP21 et accessibles à tous. On en trouvera notamment deux à l'aéroport de Roissy, une à Orly, et deux sur le périphérique parisien.

Finalement, c'est PSA Peugeot Citroën qui, bien que n'étant pas partenaire de la COP21, va prendre l'initiative la plus concrète à destination du grand public. Le groupe va installer devant son siège de l'avenue de la Grande armée, à Paris, un centre d'essai et d'apprentissage de l'éco-conduite où seront disponibles 18 modèles électriques, hybrides ou thermiques purs à faible consommation signés Peugeot, Citroën et DS. Du 30 novembre au 11 décembre, on pourra venir effectuer des boucles de vingt minutes au volant, accompagnés de moniteurs de conduite spécialistes de la chasse au gaspi. Le but, inculquer aux automobilistes ces petits gestes permettant d'abaisser la consommation jusqu'à 15 %. L'écologie, ça commence au feu rouge en bas de chez vous...

COP21: ce que les constructeurs mijotent

Une flotte de 200 Renault et Nissan électriques sillonneront Paris et ses environs durant la COP21. Ces voitures serviront à transporter les officiels de tous pays.