Le Grand Prix du Canada, huitième manche du Championnat du Monde de Formule 1, approche à grands pas. Tour d’horizon des enjeux de cette course.


Red Bull doit (re)faire ses preuves

Après la terrible désillusion du Grand Prix de Turquie, durant lequel Sebastian Vettel et Mark Webber se sont accrochés, Red Bull doit repartir de l’avant au Canada. Si l’écurie de Milton Keynes règne sans partage sur les qualifications, avec sept poles sur sept possibles, ce n’est pas le cas en course, avec « seulement » trois victoires. La mésaventure d’Istanbul a permis à McLaren de faire le doublé et de reprendre la tête du classement des constructeurs. A Montréal, Red Bull devra réagir et, si huitième pole il y a, il ne faudra pas se rater.



McLaren peut confirmer

Si McLaren compte aujourd’hui trois victoires, des conditions de course à chaque fois très particulières ont permis d’aboutir à ce résultat. Toutefois, à Istanbul, McLaren a contesté la domination Red Bull en qualifications et a su tenir le rythme en course. Les progrès constatés en Turquie pourraient donc motiver le team de Woking à faire aussi bien au Canada. D’autant que le circuit de Montréal, avec ses lignes droites rapides, pourrait convenir parfaitement à la MP4-25.



Ferrari doit réagir

Ferrari, qui s’est imposée lors du premier Grand Prix de l’année, semblait être l’une des deux écuries favorites de cette saison. A Istanbul, les F10 ont presque sombré. Massa 8e et Alonso 12e en qualif, pour un résultat final pas beaucoup plus glorieux : Massa 7e, Alonso 8e. A Montréal, les pilotes Ferrari pensent que leur monoplace sera plus adaptée au tracé. Ils attendent également beaucoup des évolutions attendues pour le Grand Prix d’Europe, à Valencia, fin juin. Espérons pour la Scuderia que, d’ici là, Red Bull et McLaren ne se soient pas échappées.



Mercedes dans le flou

Alors que Mercedes pensait pouvoir progresser à partir du Grand Prix d’Espagne, les améliorations ne sont que théoriques. Si Michael Schumacher a terminé deux fois quatrième, il faut signaler que Nico Rosberg était monté deux fois sur le podium lors des courses asiatiques du début de saison. Ainsi, il est difficile de dire quelle est la vraie place de Mercedes, qui semble à un cheveu d’être rattrapée par Renault en termes de performance. A Montréal, Rosberg et Schumacher pourront donner une nouvelle impulsion à leur saison.



Renault veut continuer à monter

Renault, depuis le début de saison, adopte une stratégie agressive de développement. Mais le team d’Enstone n’est pas le seul à travailler sur sa monoplace et les progrès ne se traduisent pas forcément dans les résultats. Si la firme au Losange semble s’être rapprochée de Mercedes, le podium à la régulière semble difficile pour Renault. Montréal ne devrait pas mettre les R30 particulièrement en valeur, elles pourront toutefois poursuivre leur lutte face aux MGP W01 de Mercedes.



Sauber reprend espoir

Après un début de saison calamiteux, Sauber remonte la pente. A Istanbul, Kamui Kobayashi a marqué un point, point qui pourrait remotiver les troupes alors que l’on aborde le deuxième tiers de la saison.



Force India habituée au Top 10

Force India semble être actuellement la sixième écurie du plateau mais des teams tels que Williams ou Sauber peuvent se montrer menaçants. Adrian Sutil et Tonio Liuzzi devront se battre pour conserver leur rang.



Williams doit corriger le tir

Après un début de saison en demi-teinte, Williams a vécu un Grand Prix de Monaco catastrophique. La course d’Istanbul s’est ensuite mieux déroulée puisqu’aucune voiture n’a abandonné. Mais Nico Hülkenberg et Rubens Barrichello ont fini loin du Top 10. Une réaction pour la domination du milieu de tableau est attendue à Montréal, où le team de Grove récupérera son aileron avant de dernière spécification.



Toro Rosso en ballotage défavorable

Si Toro Rosso a su marquer quelques points importants en ce début de saison, le team de Faenza doit désormais faire face à une concurrence revenue dans le jeu, avec Sauber et Williams qui se manifestent pour entrer dans le Top 10 des courses. L’équipe de Franz Tost, qui a surpris par ses belles performances du début de saison, devra s’attacher à ne pas perdre la bataille du développement.



Lotus Racing doit oublier Istanbul

Alors que l’écurie Lotus avait pris un bon départ en cette saison, le Grand Prix de Turquie s’est montré décevant avec deux abandons, presque au même moment, pour un problème hydraulique. Mike Gascoyne et ses hommes voudront de nouveau amener les voitures à l’arrivée.



Virgin Racing peut passer devant

Virgin Racing, après un début de saison poussif, semble avoir gagné en fiabilité et en régularité. A Istanbul, les deux VR-01 ont terminé la course, certes à trois tours du vainqueur, mais devant les voitures des deux autres nouvelles écuries. Le team de Richard Branson souhaite conserver cet ascendant sur ses deux principaux rivaux.



HRT poursuit sa mise en place

Arrivée en Formule 1 comme un cheveu sur la soupe, l’équipe espagnole se sert de chaque week-end pour continuer à fiabiliser sa monoplace, afin de rallier l’arrivée de chaque course. A Istanbul, un problème mécanique a encore entravé la mission de Bruno Senna et Karun Chandhok. Ces derniers, au Canada, sur un circuit très exigeant, surtout pour les freins, n’auront d’autre mission que d’aller au bout.


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