Que ce soit pour Philippe Varin, reconduit chez PSA ou pour Carlos Ghosn, le niveau de rémunération des patrons d'entreprises en difficulté réclamant des efforts à leurs salariés se fait chaque jour plus prégnant. Depuis plusieurs semaines, la pression est mise sur Carlos Ghosn qui vient de proposer le report de 30% de sa part variable de l'année 2012 au 31 décembre 2016 en cas de signature de l'accord de compétitivité. De plus, le paiement de cette somme sera conditionné à la réalisation des engagements de Renault pris dans le cadre de cet accord.


Les Echos rappellent que suite à l'affaire d'espionnage de 2010, Patrick Pelata et Carlos Ghosn avaient renoncé à cette part variable mais il faut surtout noter qu'en 2011, la part variable de son salaire représentait 1,59 million d'euros contre 1,23 million d'euros de part fixe. Le « sacrifice » ne représenterait donc « que » 430 000 euros tout en sachant que ce n'est qu'un report et que la part fixe et 70% de la part variable seront toujours versées en même temps que la rémunération en provenance de Nissan qui atteint les 10 millions d'euros.


Les syndicats (FO en tête) ont souri jaune à cette annonce en précisant que « Carlos Ghosn faisait de la provocation en permanence. »