Renault a entendu les inquiétudes des syndicats et répondu à certaines attentes de ces derniers lors de la dernière réunion de négociation sur la compétitivité qui s'est tenue hier après-midi. Ainsi sur le sujet sensible des volumes de production pour l'après 2016, Renault s'est engagée sur un volume minimum de 710 000 véhicules par an sortant des sites français à partir de 2016. En 2012, la production totale est de 530,000 véhicules.


Selon Renault, le taux d'utilisation des moyens de production atteindrait alors 85%, ce qui assurerait une visibilité sur l'activité de l'ensemble des sites jusqu'au-delà de 2020. cet engagement va au-delà des demandes de la CFDT qui visait un taux d'occupation de seulement 80%.

Pour en arriver là, Renault a indiqué que le Kangoo phase 3 sera produit à Maubeuge (140 000 ex/an), que le site de Cléon récupèrera la production de boîtes de vitesses aujourd'hui fabriquées au Portugal (60 à 100 000 ex/an) tandis que le site de Flins accueillera les Clio haut de gamme (GT et Initiale Paris) pour 110 000 exemplaires par an. En 2016, avec Zoe et Clio 3, la production pourrait atteindre 16 000 exemplaires. Le site de Sandouville aura les 80 000 véhicules/an promis, celui de Douai aura un volume de 220 000 à 240 000 unités annuelles grâce au trio Espace Laguna Megane. Le site de Batilly a l'assurance de produire le Master pour une durée de 12 ans.


La direction a également accepté de ne pas rendre obligatoire les détachements d'employés entre les différents sites réunis en pôles régionaux, une autre demande des syndicats.

Le texte de l'accord devra donc être réécrit et présenté durant les différents Comités d'Entreprise concernés avant d'être soumis à la signature de Carlos Ghosn et des syndicats. Renault estime que les mesures de gel des salaires, d'augmentation du temps de travail, de réduction du personnel et de mise en commun des activités tertiaires permettront une économie de 300 euros sur chaque véhicule produit dans le pays.