L’architecture de la Serena trahit immédiatement ses gènes d’utilitaire et renvoie son conducteur à un âge automobile aujourd’hui dépassé… Ce constat sans appel impose notamment de sérieuses concessions au chapitre de la conduite. L’ergonomie de la planche de bord est convaincante, mais la position de conduite déconcerte, avec les portes latérales "dans les coudes" et le bossage entre les sièges, à cause de l’implantation du moteur… La commande de boîte est exagérément dure et le confort de suspensions s’avère aléatoire. Le comportement se révèle également délicat. Les solutions techniques retenues expliquent en grande partie ce reproche, accentué sur route mouillée (la Serena est une propulsion) ou en cas de rafales latérales, la hauteur de l’engin induisant une prise au vent non négligeable ! On notera enfin, au passif de la Serena, une piètre insonorisation et un freinage peu convaincant. À titre de compensation, la direction de la Serena est relativement précise et son rayon de braquage constitue un avantage en ville. Mais à l’épreuve de la route, seuls les modèles animés par le moteur 2 litres essence parviennent à tirer leur épingle du jeu, grâce notamment à leur train arrière multibras, qui profite autant à la stabilité générale qu’au confort des occupants.