Lors du Mondial de l'automobile 2008, le secrétaire d’Etat chargé des Transports Dominique Bussereau a souhaité vous faire changer de comportement sur la route en vous incitant à pratiquer l'éco-conduite, une conduite responsable, économique et écologique. Les objectifs : vous réduirez ainsi votre consommation de carburant, vous ferez des économies, vous émettrez moins de gaz polluants et vous renforcerez la sécurité au volant (voir article).

Dominique Bussereau vous encourage aussi à adopter l'auto-partage (la mise en commun d’un véhicule par le biais d’abonnement ou d’achat groupé que chacun utilise à son tour) et le co-voiturage (un mode de déplacement où plusieurs personnes prennent une seule voiture pour faire le même trajet). Il fait savoir qu'il est favorable à des mesures destinées à faciliter le développement de ces systèmes. D'après lui, la législation va devoir évoluer : les questions d'assurances et de voies réservées sont importantes.

Lors d'une séance de débats au Sénat le 27 novembre 2008, voici ce que le secrétaire d’Etat chargé des Transports a dit concernant les transports alternatifs :

"Monsieur le sénateur, vous êtes effectivement le premier vice-président du GART, que préside Roland Ries. Cet organisme regroupe des élus municipaux, départementaux et régionaux de toutes tendances. Alors que les maires se réunissent aujourd'hui même en congrès, il est effectivement important d’évoquer la problématique des transports. Vous avez mentionné, et je trouve que c’est une jolie expression, les "modes doux" de déplacement.

Actuellement, des politiques sont menées en faveur du développement du vélo dans la quasi-totalité des collectivités locales. Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, nous essayons, avec Jean-Louis Borloo, ministre d'État, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire, de faciliter l’alternance des déplacements. Il peut s’agir de favoriser le transport des vélos dans les trains et les TER ou de mettre en place, à l’instar de ce qui se pratique dans nombre de communes de France, des parkings à bicyclette dans les gares. Cette politique s’inscrit parfaitement dans la perspective du Grenelle.

Le co-voiturage est également un moyen moderne de déplacement. Beaucoup de collectivités, qu’il s’agisse des entreprises, des communes, des conseils généraux ou des services de l’État, le mettent en place pour leur personnel. Nous pouvons aider au développement de cette pratique avec des mesures incitatives, par exemple de nature fiscale pour les entreprises. Nous devons également régler le problème de l’assurance, qui se pose parfois en cas d’accident. Nous menons actuellement des discussions avec les assureurs.

Outre les réglementations normales, nous pouvons également réserver des voies. Ainsi, dans le cadre du Grenelle de l’environnement, Jean-Louis Borloo, Nathalie Kosciusko-Morizet et moi-même envisageons de réserver une voie aux taxis, aux transports en commun et au co-voiturage sur l’autoroute A1 pour la desserte de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle.

Enfin, un certain nombre de villes, petites, moyennes ou grandes, pratiquent l’auto-partage. À cet égard, il faut que nous fassions figurer dans les documents d’urbanisme – je pense notamment aux plans locaux d’urbanisme, les PLU, et aux schémas de cohérence territoriale, les SCOT – des réglementations permettant de créer des emplacements adaptés. Là encore, il s’agit de mesures qui vont dans le sens du Grenelle de l’environnement. Le Sénat sera saisi dès le mois de janvier du projet de loi de programme relatif à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement, puisque l’Assemblée nationale s’est déjà prononcée sur ce texte."

Les transports alternatifs à la voiture personnelle ont l'avenir devant eux !

(Source : Sénat Photo : Réjean Poudrette)