L'Europe, c'est un fait, souffre de surcapacités de production. Il faut donc fermer des usines. Pour autant, en ouvrir ailleurs peut s'avérer être un pari risqué. Dans son étude annuelle sur le secteur automobile, l’agence de notation Fitch souligne ainsi que le Brésil et la Russie sont également touchés par ce fléau. Pourtant, ces pays connaissent une certaine croissance. Mais, hélas pour eux, la courbe a des airs de dent de scie.


La Russie a ainsi vu ses ventes chuter de 50% en 2009 pour remonter de plus de 40% deux ans plus tard. Fitch estime également qu’au Brésil, les usines tournaient entre 75 et 80% de leurs capacités en 2013, donc juste à l’équilibre. Et en 2018, l’agence prévoit que sur 7 millions de véhicules pouvant être produits, seuls 5,5 millions le seront. Pas facile, dès lors, de tirer des plans sur la commette. Pourtant, il faut y aller : produire sur place c'est éviter des coûts de logistique et des taxes à l’importation tout en ayant à l'oeil le marché. Pour autant, lorsque la conjoncture se refroidit, c'est la surcapacité assurée.


S'installer hors de ses frontières n'est finalement pas un jackpot mais bien une stratégie réfléchie et consciente d'un retour sur investissement à long terme. Un espace-temps qui n'est pas toujours du goût des financiers.