Allez, on peut bien se l’avouer. Nous avons tous nos petits préjugés contre les conducteurs de telle ou telle région : entre les « dans le Nord, ils ne savent pas tenir un volant », « les Auvergnats, c’est la plaie » et « les parisiens, c’est les pires ! », nous avons tous entendu, (voire formulé) ces affirmations péremptoires qui ne reposent sur aucune constatation scientifique. Alors cette semaine, Caradisiac remet tout à plat et va encore se faire des amis. Après le palmarès des régions les plus « fliquées » de France, complété d’un focus sur la corrélation réelle ou supposée entre une répression accrue et de bons résultats en matière de sécurité routière, nous allons plus loin et vous proposons LE palmarès exclusif des régions où l’on trouve les meilleurs conducteurs…et donc, logiquement, celles où l’on trouve les pires.

 

Un bon conducteur n'est pas le virtuose du talon pointe.

Toutefois,  précisons d’emblée que par « bons conducteurs » nous n’entendons pas pilotes du dimanche sur routes départementales, virtuoses du talon-pointe et autres abonnés de la file de gauche sur autoroute. En effet, sans verser dans un agaçant « automobilistiquement correct », nous considérons pour notre part que les bons conducteurs sont ceux qui perdent le moins de points, ceux qui ne voient pas leurs permis suspendu, et que les régions où il fait bon rouler sont celles où l’on a le moins de chance d’attraper un accident. A quelques rares et surprenantes exceptions près, nul doute que nos lecteurs partagent ce point de vue.

 

L’objet de cette enquête est donc d’établir, chiffres obtenus auprès des pouvoirs publics à l’appui, un classement de référence sur nos régions et la sécurité routière. Les critères retenus sont au nombre de sept. Côté conduite, nous avons considéré le nombre de points retirés (noté avec un coefficient 2) et les suspensions de permis pour excès de vitesse ou pour alcoolémie positive. Des chiffres existent pour le dépistage de stupéfiants, mais les résultats sont encore trop parcellaires pour être significatifs. En ce qui concerne l’accidentologie elle-même, nous avons pris en compte le nombre de tués, le nombre de blessés, celui des accidents corporels ainsi que l’indice de gravité desdits accidents (nombre de tués pour 100 accidents corporels). Au risque de nous répéter, précisons que nous ne considérons pas ces chiffres dans l’absolu, mais les ramenons au nombre de voitures répertoriées en préfecture dans chacune des zones concernées. Chacune des parties donnera lieu à un classement, mais la seconde, celle qui concerne l’accidentologie, comptera doublement dans notre classement final. Pour terminer, mille excuses à nos lecteurs d’Outre-mer, mais le manque de données disponibles nous a contraints à nous limiter à l’hexagone et la Corse.