En bref

Moteur essence 1.4 ACT 150 ch

4,9 l/100 km annoncés

34 750 € en finition haute Carat

Alternative au diesel

La familiale de Volkswagen, la Passat, en est à sa huitième génération, oui, déjà. Nous l'avons déjà essayée dans plusieurs versions, mais n'avions pas encore pris en main celle dotée du petit 1.4 TSI ACT. Il développe 150 ch et dispose de "l'Active Cylinder Management" ou en français de la gestion de cylindres active. Comprenez par là que ce bloc peut fonctionner avec ses 4 cylindres, ou seulement 2 dans certaines situations. Ce qui permet d'économiser du carburant.


Puisque c'est ce qui fait la spécificité de ce modèle, appesantissons-nous sur lui dès maintenant. Ce 4 cylindres downsizé, à injection directe et turbocompresseur étale toute sa technologie. Optimisé de tous côtés (réduction des frottements, stop and start, gestion fine de la montée en température), il a tout pour afficher des consommations particulièrement mesurées. Sa botte secrète ? La désactivation de deux cylindres dans les cas où le conducteur n'a pas besoin de puissance ni de couple. En gros, à vitesse stabilisée. Le système, loin d'être anecdotique, permettrait de gagner 0,5 litre de moyenne en consommation. Dans les faits, il se déclenche assez souvent, bien plus souvent qu'on ne l'aurait imaginé. Le passage du mode 4 cylindres au mode 2 cylindres se fait particulièrement discrètement, avec un à-coup presque imperceptible. Le message "Mode 2 cylindres activé" est alors affiché au combiné d'instrumentation. Par contre, en mode bicylindres, si vous accélérez très légèrement, un léger grondement se fera entendre et de désagréables vibrations feront leur apparition. C'est un cas de figure rare, mais lorsqu'il survient c'est un peu surprenant et on a l'impression d'être en sous régime.


La partie arrière est très classique, mais sans lourdeur. Les feux sont à Led en finition Carat.
La partie arrière est très classique, mais sans lourdeur. Les feux sont à Led en finition Carat.
Le profil est souligné par une pliure qui court de l'aile avant jusqu'au feu arrière, la longueur est de 4,77 m
Le profil est souligné par une pliure qui court de l'aile avant jusqu'au feu arrière, la longueur est de 4,77 m
La face avant est très horizontale et donne un sentiment de largeur importante. Ici les feux sont halogènes.
La face avant est très horizontale et donne un sentiment de largeur importante. Ici les feux sont halogènes.


C'est le seul défaut de cette motorisation, qui par ailleurs est performante (0 à 100 km/h en 8,4 secs, 220 km/h en vitesse de pointe), avec de bonnes reprises, et sait se faire oublier grâce à un faible niveau sonore. C'est presque au ralenti qu'il émet le son le moins agréable… La boîte mécanique 6 vitesses qui lui est accouplée est bien étagée et agréable à manipuler.

La consommation normalisée est annoncée à 4,9 l/100 km, pour 115 grammes de CO2 rejetés par kilomètre. Cette valeur est malheureusement largement optimiste. Sur un parcours de 1 400 km, avec beaucoup d'autoroute certes, un peu de route de campagne mais peu de ville, notre moyenne s'est établie à 7,3 litres/100. En autoroute pure, difficile de descendre sous 7,5 litres. En ville, la consommation explose (pas moins de 11 litres en congestion). C'est bien loin de la valeur officielle, mais sachez que les concurrentes (Peugeot 508 1.6 THP 165, Ford Mondeo 1.5 EcoBoost 160) ne font pas mieux. On s'attendait toutefois à mieux vu la débauche de technologie et le poids contenu de la Passat (1 312 kg dans cette version).

Ceci dit, ce 1.4 est très fréquentable au quotidien, discret nous l'avons dit, peu vibrant et presque aussi performant que le 2.0 TDI 150, qui est l'alternative carburant au gazole. Il peut tout à fait représenter une bonne alternative à ce dernier, d'autant qu'il est facturé presque 2 300 € moins cher à finition égale.


Pour le reste, une Passat

Si l'on passe maintenant aux prestations plus globales de la voiture, on ne pourra que conclure qu'une Passat reste une Passat. Bien construite, bien assemblée, dotée de matériaux bien choisis, elle semble toujours faite pour durer. Clairement, avec un intérieur noir, elle n'est absolument pas folichonne, trop sérieuse même, mais c'est aussi une force.

Essai - Volkswagen Passat 1.4 TSI 150 ACT : le 2.0 TDI 150 au placard ?

Autre force de cette auto, une habitabilité remarquable. L'empattement très allongé par rapport à l'ancienne génération (+ 79 mm) bénéficie à la fois aux passagers et aux bagages. Ces derniers disposent de 586 litres sous le capot de malle arrière, ce qui est excellent. L'accessibilité n'est par contre pas extraordinaire et la grande profondeur rendra la récupération des petits objets difficile s'ils se sont égarés au fond.

La malle est de grande contenance. Le volume atteint les 586 litres, ce qui est au top de la catégorie.
La malle est de grande contenance. Le volume atteint les 586 litres, ce qui est au top de la catégorie.
L'habitabilité arrière est remarquable. Il y a de l'espace pour les genoux, même pour les grands.
L'habitabilité arrière est remarquable. Il y a de l'espace pour les genoux, même pour les grands.


Les passagers arrière disposent quant à eux de 4 cm de plus pour les genoux par rapport à la précédente. Cela fait de la Passat la berline la plus habitable de la catégorie, si l'on met de côté la Skoda Superb, qui est à cheval sur la catégorie des grandes routières… Concrètement, tout le monde a de la place pour étaler ses jambes, même grandes. L'éventuel passager central sera lui moins bien loti, avec une assise et un dossier fermes, et un tunnel de transmission imposant, rendu nécessaire par l'existence de versions 4x4 en diesel.

Essai - Volkswagen Passat 1.4 TSI 150 ACT : le 2.0 TDI 150 au placard ?

Le comportement routier représente un bon compromis entre confort et dynamisme. Nous disposions du châssis piloté en option, qui permet de choisir son mode de conduite. En sport, l'amortissement est ferme, presque trop et trépidant sur mauvais revêtement. En confort, c'est très moelleux mais moins efficace. Le bon compromis est en mode normal, qui ressemble d'ailleurs à celui utilisé avec l'amortissement classique. La direction est précise et bien calibrée, le train avant semble léger, ce qui est logique avec le petit 1.4, qui ne le leste pas trop. Quant au freinage, aucune critique à émettre.


Un équipement complet, mais la technologie est en option

Notre modèle d'essai, une finition Carat, proposait l'essentiel et un peu de superflu en termes d'équipement. La dotation en sécurité active et passive est complète (airbags dans tous les coins, freinage automatique Front assist, détection de fatigue). En confort rien ne manque (accès et démarrage sans clé, caméra de recul, aide au parking active, navigation tactile, Bluetooth, régulateur de vitesse adaptatif, sellerie cuir/alcantara, ouverture du coffre main-libre).

Par contre d'autres aides à la conduite sont en option. Le pack Drive Assist II coûte 1 200 € et inclut l'alerte de véhicule dans l'angle mort, la caméra multifonction (reconnaissance des panneaux), le light assist (feux de route automatiques) et la reconnaissance des piétons.

Les jolis projecteurs à Led sont eux un luxe à 1 000 €, et 1 530 € lorsqu'ils sont directionnels. Le toit ouvrant est à 1 320 €, l'amortissement piloté à plusieurs modes de conduite (éco, confort, normal, sport, personnalisé) est à 1 230 €.


En comparaison, une Ford Mondeo Titanium est mieux équipée et moins chère. À équipement équivalent, la différence en faveur de la concurrente est de 4 000 à 5 000 €. Ce qui commence à compter. Mais la Ford est moins bien finie. La Peugeot 508, autre concurrente de poids, ne dispose pas d'autant de possibilités d'équipement, elle est hors course à ce niveau. Mais reste moins chère d'environ 2 000 € lorsque la Passat arrive sans options.


Au final, la berline VW s'avère une bonne proposition, une alternative crédible au diesel avec cet efficace bloc essence. Mais elle fait payer relativement cher ses prestations.