Esso, la marque de la compagnie pétrolière américaine ExxonMobil détient encore 322 stations-service dans le pays mais cela ne va pas durer. En effet, décision a été prise de quitter le marché français jugé trop compliqué et de mettre en vente les dernières enseignes dont la compagnie est encore propriétaire.


Le paradoxe est que malgré les énormes bénéfices des pétroliers, la plupart d'entre eux ne parviennent pas à réaliser de profits en France. Ainsi, la perte opérationnelle d'Esso a grimpé à 174 millions d'euros sur le premier semestre 2014, ce qui a convaincu les dirigeants d'arrêter les frais et de céder ces dernières stations pour 106 millions d'euros à DCC, un conglomérat irlandais actif dans le secteur de l'énergie. Ce n'est que le terme d'un processus puisqu'ExxonMobil a déjà vendu une grande partie de ses stations les années précédentes. Sur les 630 stations aux couleurs d'Esso, seulement 322 restaient en effet propriété du groupe pétrolier.

En effet, cette cession ne sera pas visible pour les consommateurs car la marque Esso continuera à être utilisée par les repreneurs (c'est déjà le cas pour les 400 autres stations déjà vendues). Les stations s'approvisionneront toujours chez ExxonMobil qui possède encore 2 raffineries à Fos et Gravenchon, des sites représentant 24% de la production totale française. Pour les clients, la conservation du logo signifie que la carte européenne Esso restera valide dans l'Hexagone.


Chez Total, même son de cloche dans la dernière interview du grand patron Christophe de Margerie au journal Ouest France puisque celui-ci explique que « Total perd énormément d'argent en France toutes activités confondues et notamment sur le raffinage où les pertes sont supérieures à tous les gains faits par ailleurs dans l'Hexagone. » Un constat suivit d'une annonce qui laisse entrevoir des lendemains difficiles pour les salariés français du groupe : « Il y a encore des adaptations à faire sur les sites de Total en France ».