Après un GP d'Espagne un peu loupé pour l'écurie ING Renault où le pilote italien Giancarlo Fisichella n'a pas réussi à marquer de point pour une raison de mauvais fonctionnement des pompes à essence, l'écurie française rentre un peu à la maison. A Monaco où les nouvelles monoplaces ont souvent été présentées et où l'équipe a remporté un Grand Prix en 2004 en tant qu'écurie totalement française, les deux pilotes auront donc, tout le week-end, une grande charge sur les épaules. L'année passée, le double Champion du Monde, Fernando Alonso avait remporté, pour Renault, une victoire un peu gâchée par l'affaire Michael Schumacher, mais cette année, avec un début de saison difficile, l'écurie française aimerait bien revenir sur les écuries de tête et pourquoi pas à Monaco. Depuis quelques semaines, on a vu les R27 mieux fonctionner et les chronos descendre aussi bien en essais privés qu'en essais libres et notamment lors des essais libres du GP d'Espagne où elles avaient pris la 2e et la 3e place, ce qui a remonté le moral de toute l'équipe. Samedi, Giancarlo Fisichella et Heikki Kovalainen se battront pour obtenir la meilleure position sur la grille départ, indispensable pour réussir un bon GP à Monaco.

« Ce circuit me plaît beaucoup, cela fait partie des rendez-vous incontournables en F1 et en sport automobile. Les courses sont toujours pleines de rebondissements en Principauté, il faut être prêt à saisir la moindre opportunité, attaquer sans cesse tout en restant concentré au maximum pour éviter de commettre une erreur ; c'est un challenge intéressant à relever ! L'atmosphère est très particulière. Le paddock est en pleine ville, le circuit est très intéressant aussi bien pour les pilotes que pour les techniciens, très différent d'un circuit traditionnel. On se sent ici beaucoup plus proche du public et en même temps, Monaco est chargé d'histoire, c'est un des lieux mythiques du sport automobile. Ce Grand Prix a une toute autre envergure à vrai dire et cela donne un intérêt tout particulier à ce week-end de course. » A commenté Giancarlo Fisichella

« Monaco est l'un des meilleur circuit du championnat, car il est tellement différent. L'erreur y est interdite : un frein trop tardif et vous êtes dans le mur ! J'y ai fait une bonne course en GP2 (2005). J'ai fait la pole position, mené et je suis parvenu à finir 5e malgré un problème au pit stop. Le circuit est beaucoup plus serré qu'il n'y paraît à la télévision. Les virages sont plus serrés. A la télé ça a l'air facile, mais quand on pilote le sentiment est que c'est très étroit, impossible à doubler. Pour ça, il faut vraiment être plus rapide ou attendre une erreur. Au niveau du son, comme on est très près des bâtiments, cela résonne et on entend beaucoup plus le moteur et les voitures autour de soi. C'est une sensation très bizarre dans les premiers tours ! Question réglages, il faut des appuis maximaux mais le plus important est d'avoir du grip mécanique dans les virages lents et de la stabilité au freinage. Ce point est important car si la voiture louvoie ou bouge, on peut avoir un accident. C'est là-dessus que le team va se focaliser. » A déclaré Heikki Kovalainen