Jean-Philippe Belloc fait partie des as du volant français qui avait le talent pour se hisser jusqu’à la Formule 1 et qui s’est finalement constitué un joli palmarès en endurance (avec notamment un titre de champion FIA-GT et une victoire aux 24 Heures de Spa en 2001). Cette année, Jean-Philippe Belloc n’aura fait qu’une seule apparition au volant d’une voiture de compétition, lors des 24 Heures du Mans. C’était sur une Saleen de l’écurie française Oreca. Le pilote s’est pourtant illustré à bien d’autres occasions en circuit. Alors, mystère ? Non ; seulement, c’était au volant d’un camion de course, dans le championnat d’Europe de camion.

Caradisiac : Jean-Philippe, comment vous êtes-vous retrouvé au volant d’un camion ?

Jean-Philippe Belloc : Au mois d’octobre 2006, j’ai eu l’occasion d’essayer un véhicule sur le circuit de Nogaro grâce à mon ami Fabien Calvet. Trois semaines plus tard, je me retrouvais sur une grille de départ, au Mans…

Caradisiac : Quel bilan tirez-vous de votre première saison complète, en 2007, en championnat d’Europe ?

Jean-Philippe Belloc : L’hiver dernier j’ai signé avec l’écurie allemande Lutz Bernau pour courir au volant d’un MAN. Après une première partie de saison d’acclimatation, j’ai commencé à réaliser régulièrement de bonnes performances.

Caradisiac : Avec plusieurs podiums à la clé…

Jean-Philippe Belloc : Trois au final. Même si j’ai le sentiment que j’aurais pu faire mieux.

Caradisiac : Le passage de l’auto au camion a-t-il été difficile ?

Jean-Philippe Belloc : En course, il y a beaucoup de bagarre, avec énormément de contacts. Le plus problématique n’est pas de faire un bon temps mais de terminer les courses. Cette année d’apprentissage n’aura pas été de trop.

Caradisiac : Qu’est-ce qui différencie le plus la conduite d’une voiture de compétition de celle d’un camion de compétition ?

Jean-Philippe Belloc : Le temps de réponse du turbo est très long. Il faut accélérer très tôt dans le virage et, parallèlement, se préparer à encaisser la puissance qui débarque d’un coup. Et avec un minimum de 1100 ch, il faut un peu de temps pour se faire la main…

Caradisiac : Côté ambiance, cela se passe comment ?

Jean-Philippe Belloc : C’est très sympa, avec beaucoup de public enthousiaste. Le Mans, c’est 45000 entrées payantes. Au Nürburgring, environ 1900000 personnes se déplacent sur la durée du week-end.

Suite de l’interview, où il est aussi question de compétition automobile, ici.