L’ACO dévoile son règlement 2011

Les concurrents l’attendaient depuis longtemps. Le règlement 2011 de l’Automobile Club de l'Ouest (24 Heures du Mans, ILMC, LMS et ALMS) a été publié hier.

La majeure partie des informations étaient déjà connues de tous. Mais l’Automobile Club de l’Ouest a tout de même apporté quelques précisions.

Ce n’était pas un secret. Depuis quelques années, l’ACO ne s’en cache pas, son but est de diminuer les performances des autos. Les 908 et autres R15 ont battu tous les records du tracé manceau. Il n’est plus question de voir une auto signer la pole position en moins de 3’20, comme ce fut le cas en 2008 et 2010. Par conséquent, les moteurs des LMP1 vont voir leur puissance diminuer drastiquement et ne devraient pas excéder les 520 chevaux, afin de ne pas voir une auto boucler les 13,629 km de la piste mancelle en moins de 3’30.

Les nouveaux prototypes, comme on a pu le voir sur la Peugeot 90X, l’Audi R18 ou l’Oreca 03 arboreront un « aileron de requin » sur le capot arrière, destiné à empêcher les autos de se retourner, pour éviter de revoir un accident comme celui qu’a subi Marc Gené aux essais préliminaires de l’édition 2008.

L’ACO se réserve le droit de modifier ses équivalences entre les différentes technologies selon la règle des 2%. A savoir que le but est de contenir les temps au tour des meilleures voitures de chaque technologie dans une fourchette de 2% par rapport à la voiture la plus rapide.Les anciens protos LMP1 (tels les Lola ou les Pescarolo), qui n’auront pas l’obligation d’arborer cet élément pour le moins disgracieux, seront toujours acceptés. Ils verront cependant leur puissance diminuer par des brides, et la contenance du réservoir passera de 90L à 75L.

Une voiture concourant en LMP2 ne devra pas excéder 345 000€ hors moteur. Ce dernier devra être issu de la série, et ne devra pas valoir plus de 75 000€. Plus que jamais, l’objectif est de réduire les coûts. Comme en 2010, chaque équipage devra compter au moins un pilote amateur. Tout comme en LMP1, les LMP2 ancienne génération pourront continuer à rouler. L’organisateur veillera à garantir une certaine équité sportive entre les voitures répondant à un règlement « différent ».

En Grand-Tourisme, place à une catégorie unique…ou presque. Si le GT1 disparait, le GT2, qui sera dorénavant dénommé GTE (pour GT Endurance) sera scindé en deux groupes : GTE Am et GTE Pro. Les voitures concourant en GTE Am devront compter dans leur équipage au maximum un pilote professionnel, et devront disposer d’une monture ayant au moins un an d’existence. Pour le GT Pro, pas de changement notoire. Le système de balance de performance sera ajusté dès la troisième course de la saison de manière à garantir l’équité sportive.

Enfin, si les Formula Le Mans ne seront pas acceptées au départ des 24 Heures du Mans, elles pourront se présenter à la journée test le 24 avril. Les Oreca FLM auront toujours leur place tant en LMS qu’en ALMS, et l’écurie victorieuse en LMS se verra remettre une invitation en LMP2 à l’édition suivante des 24 Heures du Mans.

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