Depuis 2008, Renault détenait 25% d'Avtovaz, qui construit des Lada. Depuis hier et la signature d'un protocole d'accord à Boulogne-Billancourt, la marque au losange montera à 35% contre 230 millions d'euros d'ici 2014. De son côté, Nissan en prend 15% contre 350 millions d'euros, ce qui fait que l'Alliance arrive très exactement à 50% et une action du capital du russe.

Mais c'est en fait bien plus compliqué que ça : Renault-Nissan s'associe avec la société publique Russian Technologies pour former une co-entreprise dans laquelle l'Alliance est majoritaire à 67,13%. C'est cette co-entreprise qui détiendra 74,5% d'Avtovaz. Renault-Nissan est donc un actionnaire indirect certes, mais tout de même majoritaire.

L'intérêt pour l'Alliance, qui y a vendu 878 990 véhicules l'année dernière dont 578.387 sous la marque Lada, est de pénétrer un peu plus le marché russe. En augmentation de 13% au premier trimestre 2012, c'est déjà son troisième plus gros marché après la Chine et les États-Unis et Avtovaz-Renault-Nissan y détient 31% de part demarché. Une nouvelle ligne de production inaugurée le mois dernier à l'usine de Togliatti pouvant assembler 350 000 voitures par an construira des voitures reprenant la plate-forme de la Dacia Logan comme la Lada Largus, ainsi que bientôt une Nissan puis une Renault.