Cette année, le OAK Racing n’a pas connu la réussite aux 24 Heures du Mans : deux abandons précoces en LMP1 et deux arrivées loin du podium en LMP2 auront été synonymes de frustration pour les fans de l’écurie et ses membres. Revenons sur cette course difficile.


La voiture n°15, conduite par Guillaume Moreau, Pierre Ragues et Tiago Monteiro, a été handicapée par de nombreux problèmes de direction assistée dès les premières heures de course avant de finalement devoir abandonner après plusieurs longs arrêts aux stands. La n°24 de Jacques Nicolet, Richard Hein et Jean-François Yvon faisait une belle course lorsqu’un incendie s’est déclaré juste après minuit alors que la voiture de sécurité était en piste. Jean-François Yvon dut alors se ranger en bord de piste.


La voiture n°35 de Frédéric Da Rocha, Andrea Barlesi et Patrice Lafargue a perdu du temps dans les stands après un bris de suspension, Frédéric perdant le contrôle de sa voiture alors que ses pneumatiques étaient froids. La n°49, pilotée par Jan Charouz, Shinji Nakano et Nicolas De Crem a rencontré des problèmes de boite de vitesse, ce qui l’a sans doute privé d’une place sur le podium de la catégorie. Un ultime souci allait même entacher la fin de course de cette voiture : un bris de suspension arrière lors du dernier tour de course.


« Ce week-end a été difficile. Après être monté sur le podium trois années de suite depuis 2008, nous avions de gros espoirs en LMP2 et espérions même remporter la catégorie. Malheureusement, nous avons eu plusieurs soucis techniques pendant la course et au final nous n’avons pas pu faire mieux que la cinquième place. Il était impératif que la n°35 rallie l’arrivée car elle court en ILMC et sa place de troisième obtenue aujourd’hui dans le cadre de ce championnat est un excellent résultat. Un très bon résultat lorsque l’on sait qu’un seul des trois pilotes avait déjà fait Le Mans auparavant. En LMP1, nous vivons une année d’apprentissage et nous avons appris ! J’espère que nous saurons tirer les enseignements de cette semaine. Il est dommage que les deux LMP1 n’aient pas pu rallier l’arrivée car nous n’étions pas mal du tout en performance pure par rapport aux autres essence. C’est donc très prometteur. Le début de l’année 2011 a été très chargé pour toute l’équipe et nous allons faire un premier bilan. Notre objectif est maintenant de retrouver le chemin des podiums comme cela a été le cas par le passé », explique François Sicard, directeur général.


Quant à Jacques Nicolet, président de l’écurie mais aussi pilote, il est déjà tourné vers l’avenir : « Le point positif est que les problèmes rencontrés sur les deux LMP1 sont très spécifiques. Sur la n°15, c’est un problème de direction assistée et de crémaillère qui grillaient systématiquement. Sur la n°24, il semblerait qu’une fuite au niveau d’un injecteur ait déclenché un début d’incendie entre Tertre Rouge et la première chicane. Cette saison est l’année de démarrage d’un nouveau cycle pour le développement de l’équipe et je pense que toute l’expérience acquise par l’équipe en 2011 sera extrêmement bénéfique dans le futur championnat FIA. Mais la saison n’est pas terminée et nous devons continuer de travailler pour terminer en beauté le championnat ILMC. Je souhaite vraiment remercier du fond du cœur tous les membres de l’équipe car ils ont très bien préparé quatre superbes voitures et ont énormément travaillé depuis de nombreuses semaines. Nous allons continuer de progresser ! »


Malgré des résultats décevants aux 24 Heures du Mans 2011, il est indéniable que l’écurie monte en puissance et continue de se structurer pour l’avenir. Ses installations et sa gestion logistique sont parfois dignes de celles de constructeurs, en témoigne la magnifique structure d’accueil des invités montée au Raccordement.