Je vous ai indiqué qu'en Allemagne, le gouvernement envisageait de faire passer à 10% en 2009 la proportion obligatoire de biocarburants de 1ère génération mélangé au carburant classique pour les véhicules, contre 5% actuellement. Mais finalement, ce pays a pris la décision d'abandonner le développement massif de ces biocarburants et a renoncé à cet objectif de 10% (voir article).

Le Royaume-Uni se retrouve dans une situation similaire : suite à une étude démontrant la responsabilité des biocarburants dans l'augmentation des prix des céréales et à leur bilan non satisfaisant en matière de rejets de gaz à effet de serre, il pourrait revoir à la baisse ses objectifs d'incorporation des biocarburants. Ruth Kelly, la Secrétaire d'État aux Transports britannique, a mentionné l'éventuel report de l'objectif de proportion obligatoire de biocarburants de 5% : au lieu de 2010/2011, il serait appliqué en 2013/2014, le temps que des vérifications plus poussées soient effectuées.

Ruth Kelly admet que les biocarburants peuvent avoir un rôle important pour la diminution des rejets de CO2 et la lutte contre le réchauffement climatique, mais elle considère que le Royaume-Uni doit avancer avec précaution jusqu'à ce qu'il soit sûr qu'une poursuite de la croissance et de l'usage des biocarburants optimise les bénéfices et fait baisser les risques. Comme notre ministre de l'Ecologie Jean-Louis Borloo, elle préfère ainsi les biocarburants de 2e génération (produits à partir de cultures non alimentaires) aux biocarburants de 1ère génération.