Ces derniers jours, l'un des sujets d'actualité principaux fut la montée des prix des carburants, notamment en Europe, causée par un euro toujours à la peine face au dollar comparé à une période il y a deux ou trois ans où l'euro équivalait à plus de 1,5 dollar. L'autre raison qui explique ces temps difficiles pour les automobilistes et autres usagers de la route est la tension qui règne entre l'Iran et le reste de la communauté internationale (hors Russie et Chine entre autre). Ce pays du Moyen-Orient étant un des principaux fournisseurs de brut, l'embargo mis en place par plusieurs pays comme la France et les relations tendues entre Iran et Occident sont aussi des facteurs à l'origine de prix élevés à la pompe, dépassant parfois les deux euros le litre pour l'essence.

Alors que nous avions déjà évoqué quelques pistes pour essayer de limiter les dégâts concernant les dépenses liées au carburant (énergies alternatives, conduite souple, entretien…), de plus en plus de gens se tournent vers le covoiturage. Le système est maintenant très répandu et très facile d'utilisation avec internet : il suffit de se tourner vers un site spécialisé et rechercher les disponibilités en fonction de son itinéraire. Les prix sont fixés en général par les conducteurs qui proposent un certain nombre de places libres et diverses conditions (non-fumeurs, hommes ou femmes, possibilité de transporter des colis ou bagages, interdiction ou non des animaux), et la transaction s'effectue entre le passager et le conducteur. L'un des avantages du covoiturage par rapport aux transports en commun par exemple, c'est le prix : un trajet Aix-en-Provence Marseille revient à plus de 5 € par le bus (billet à l'unité). En prenant le covoiturage, on peut trouver des tarifs démarrant à 1,50 €, et puis on peut toujours négocier avec le conducteur pour être déposé plus près de sa destination.

En 2012, le covoiturage est plus que jamais plébiscité par les usagers de la route. Pour exemple, le site 123envoiture.com (créé par une filiale du groupe Norauto), qui a annoncé qu'au premier trimestre 2012, les trajets en covoiturage ont augmenté de 75 % par rapport à la même période en 2011. Le type de trajet est maintenant très varié (longs trajets de vacances, ou alors itinéraire court travail-domicile), et le concept séduit de plus en plus de monde.

Plus généralement, ça n'est pas uniquement la problématique du prix des carburants qui est responsable du développement intense du covoiturage, c'est aussi tous les coûts liés à l'utilisation de l'automobile (assurances, entretien, décote à la revente…), qui forment un budget assez conséquent et parfois difficile à supporter. Si on ajoute à cela le fait que la plupart des autos ne transportent en moyenne qu'à peine plus d'une personne, le covoiturage a de l'avenir.