Alignons les chiffres pour commencer. Ventes en baisse de 20 % sur les neuf premiers mois de l’année 2013 par rapport à la même période de l’an passé. Une part des ventes de véhicules Diesel à 66 % environ alors qu’elle avait l’habitude d’évoluer chaque mois aux alentours des 72-75 %.


Cette évolution semble d’autant plus importante sur le segment des citadines. Pour les Peugeot 208 ou encore les Renault Clio et Renault Captur qui figurent parmi les stars du marché actuel, la part des motorisation « essence » est plus importante que celle de la moyenne des véhicules vendus, ce qui a, compte tenu de la part de ces véhicules sur l’ensemble du marché, pour conséquence de tirer l’ensemble des ventes de moteurs « essence ». On peut également avancer la percée des véhicules verts, qu’ils soient hybrides ou électriques même si, dans l’absolu, leur part demeure souvent encore symbolique. Bref, les véhicules Diesel perdent du terrain sur l’un de leurs marchés de prédilection, le marché automobile hexagonal.


Les symboles sont importants. Ils se multiplient d’ailleurs en défaveur des motorisations Diesel. La mairie de Paris va subventionner l’achat de « véhicules verts » par les taxis parisiens. Les personnalités s’affichent volontiers au volant de véhicules plus en adéquation avec le respect de l’environnement et, surtout, les moteurs des véhicules « essence » deviennent plus efficients, consomment moins. A tel point qu’il pourrait être bientôt envisageable de voir le gouvernement mettre en place une fiscalité plus équilibrée, qui désavantagerait moins les « essence ». Les usages aussi comptent énormément. La multiplication des services d’autopartage reposant sur des véhicules électriques prouve que l’automobile et sa pratique peuvent être envisagées autrement.


Les constructeurs poussent aussi dans ce sens. La troisième génération de Renault Twingo, qui sera introduite l’an prochain, ne sera proposée qu’en motorisation essence. De même, les nouvelles Citroën C1 et Peugeot 108 qui seront également commercialisées en 2014 seront des « essence ». Alors, sans doute, avons-nous atteint un point de basculement.