C'est récurrent. Dès que vous abordez le sujet de l'Impreza avec des fans Subaru, les premiers mots évoquent un passé nettement plus joyeux. C'était mieux avant entend-on souvent. Effectivement, Subaru dont la notoriété doit beaucoup à ses titres en championnat du monde rallye n'a plus gagné depuis 2003 et la couronne acquise par Petter Solberg. Les grandes heures de Subaru ont débuté avec Colin McRae au milieu des années 90 et à cette époque, les amateurs européens de sportives découvraient une nouvelle candidate à ajouter sur leur shopping-list idéale. Pour à peine plus cher qu'une Clio Williams de 150 ch, la Subaru Impreza GT Turbo offrait 211 ch, 4 roues motrices, une efficacité effrayante sur route dégradée, un bruit étonnant et un look parfait de championne du monde de rallye.


La popularité de la japonaise a explosé, sa singularité a plu et sa silhouette tricorps, loin de la pénaliser, la distinguait de ses concurrentes européennes. Les versions STI encore plus performantes (2,0l 265ch) sont arrivées en 2001 en Europe, Prodrive les a souvent magnifiées, et les premiers acheteurs de la GT Turbo ont alors tous rêvé de franchir le step. Dans la lignée des STI, le modèle restylé de 2003 (celle qui n'avait plus les phares ronds tant critiqués) avec laquelle Solberg a remporté le championnat WRC devant Loeb est considérée comme la dernière grande, celle qui fait que l'on dit aujourd'hui que c'était mieux avant. Il ne faut pas oublier non plus la série limitée Petter Solberg de 2004 qui introduisait le différentiel piloté et qui coutait 42,000 euros à l'époque. Il y eut ensuite un nouveau restylage (2006) qui inaugurait une nouvelle calandre et un nouveau moteur 2,5l offrant plus de puissance (280 ch), puis la version 2008 5 portes et son moteur de 300 ch, celle par qui le scandale est venu et qui n'a jamais gagné en rallye, celle qui a clôturé l'histoire de Subaru en WRC, celle qui symbolise l'échec.


Les Virées Caradisiac : Subaru WRX STI-S 2011, la rédemptrice


Même si aux USA, une Impreza tricorps a continué d'exister après 2008, la STI ne fut jamais proposée autrement qu'en version hatchback 5 portes. Et poursuivant la philosophie adoptée pour l'ensemble de la gamme, même si le différentiel piloté était bien présent, les réglages adoptés privilégièrent une certaine forme de confort qui finit de repousser les plus fervents supporters de la Sub'.

Mais pour 2011, le constat d'échec établi, Subaru a décidé de faire un pas en arrière (ou en avant peut-être) et résolus à regagner l'estime des amoureux éconduits, ils ont ajouté à côté de la version hatchback STI Club très bien équipée (toit ouvrant, baquets Recaro, GPS, Jantes, Démarrage sans clé …) une STI-S à l'équipement plus light et qui retrouve un coffre surplombé d'une pelle à tarte légendaire. Alors, peut-on encore dire que c'était mieux avant ?


Les Virées Caradisiac : Subaru WRX STI-S 2011, la rédemptrice

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