L'accord de libre-échange entre le Japon et l'Union Européenne actuellement en négociation vient d'être tout simplement bloqué par les députés, qui semblent avoir écouté les doléances des constructeurs européens face à leur faiblesse sur les échanges commerciaux avec le Japon. Le débat dure déjà depuis le mois de mars, et il est basé sur le fait que le Japon impose des normes assez sévères aux constructeurs étrangers pour qu'ils puissent vendre sur l'archipel. Même si l'on prend en compte le fait que le Japon doit payer 10 % de taxes de douane pour vendre en Europe, et que dans l'autre sens il n'y a aucune taxation, les constructeurs japonais sont favorisés, comme l'attestent d'ailleurs les chiffres : l'Europe a exporté 147 000 véhicules au Japon en 2010, et le Japon en a exporté près de trois fois plus dans l'autre sens (485 000 exemplaires).

La demande des constructeurs européens est donc simple : oui à un accord de libre-échange et à la suppression des taxes pour les véhicules japonais, mais seulement si les contraintes techniques propres au Japon pour les véhicules étrangers sont supprimées.

L'ACEA estime que si l'accord de libre-échange est signé, le prix moyen des véhicules japonais vendus en Europe pourrait baisser jusqu'à 1500 €.