La situation de la Carrozzeria Bertone s'est encore assombrie après la dernière audience au tribunal tenue au début du mois. La demande d'arrangement formulée par l'entreprise qui aurait accumulée plus de 30 millions d'euros de dette a été rejetée par le juge, c'était la dernière chance pour Bertone de continuer à exister. En attendant la prononciation de la liquidation qui devrait intervenir sous peu, la question pour la Région du Piémont est de trouver une solution pour la centaine d'employés restants d'une firme née en 1912 et dont le centenaire aura été fatal.

Les problèmes ne sont toutefois pas nouveaux et, outre les disputes familiales qui n'ont fait que précipiter la chute, déjà en 2008, Bertone qui produisait alors en sous-traitance pour de grands constructeurs et employait 2000 personnes était placée en faillite. L'usine de Grugliasco était alors vendue au Groupe Fiat l'année suivante et ne subsistait alors que l'activité design Stile Bertone et un peu plus de 200 personnes. La lente agonie se termine et les actifs de l'entreprise seront vendus, il subsiste donc un dernier espoir pour qu'un « chevalier blanc » rachète la totalité.

Dans le cas contraire, ce sera la fin définitive mais aussi un beau gâchis si l'on en croit les récits d'employés évoquant une gestion totalement erratique et insensée alors que le travail ne manquait pas.