Le geste reste symbolique mais il souligne tout de même les intentions de la capitale britannique sur le long terme. En effet, la mairie de Londres a confirmé que les taxis équipés de piles à combustible (Pour rappel, le fonctionnement de la pile à combustible repose sur une réaction chimique de l'hydrogène, qui produit de l'électricité alimentant les moteurs ainsi que de l'eau) fonctionnant à l'hydrogène seront prêts pour les Jeux Olympiques. Ils seront au nombre de quinze et seront accompagnés par des scooters Suzuki Burgman reposant sur le même type de motorisation. Les taxis londoniens, ainsi équipés, disposent d'une autonomie de 400 km et d'une vitesse de pointe de 130 km/h. Le 0 à 100 km/h est effectué en 15 secondes, ce qui est amplement suffisant pour l'utilité qu'ils peuvent avoir. Alors à la vue de ces chiffres, pourquoi n'a-t-on pas plus développé l'hydrogène et la pile à combustible jusqu'à maintenant, au profit des voitures électriques qui n’évoluent guère et disposent pour la plupart de la même autonomie (moins de 200 km) ?

Londres a choisi l'hydrogène dans le cadre du programme HyTEC (l'hydrogène pour les villes européennes) avec la ville de Copenhague. Dans les années à venir, la municipalité de Londres va installer de nouvelles pompes à hydrogène, destinées à fournir les quelques véhicules roulant avec ce type de carburant. Les Anglais ont donc opté pour l'installation des infrastructures avant même un hypothétique essor de l'industrie du véhicule à hydrogène.

Même si certains pays du nord de l'Europe ont entamé la distribution et un début d'implantation de cette énergie, en France, il n'y a toujours pas de pompe à hydrogène. D'un autre côté, l'offre des constructeurs automobiles sur ce segment est quasi inexistante. On se dit que c'est bien dommage de ne pas porter plus d'efforts à développer cette source d'énergie (mais aussi et surtout à rendre sa production "plus propre"), tant son utilisation est simple et similaire à celle qu'on peut avoir avec les carburants fossiles. D'autre part, le problème de l'autonomie des véhicules purement électriques (à batteries) serait ici en grande partie réglé.