Une Lotus, une vraie, comme Colin Chapman les aimait au temps de la Seven : légère, dépouillée, et tout simplement sportive. L'Élise est une auto exclusive, qui se joue du confort et du bien-être de salon. Un Roadster deux places chargé d'histoire, qui ne s'adresse qu'aux seuls amoureux de la technique et des beaux châssis.

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Sur le marché de l'occasion

Lotus Elise : filer à l'anglaise

Apparue sur le marché en 1996, l'Élise à immédiatement profité de sa notoriété et de ses réelles compétences sportives pour se tailler un joli palmarès dans un cercle d'initiés. Compte tenu de son exclusivité et produite à plus de 10 000 exemplaires, elle enregistre jusqu'à présent un remarquable score. En 1999, le modèle 111S est venu épauler la version de base 1.8 16V de 120 ch. Équipée du même 4 cylindres en position centrale arrière, la 111S élevait sa puissance à 143 ch grâce à l'adoption d'une distribution variable. L'arrivée de la Lotus Exige, version course de 177 ch, ainsi qu’un tout récent restylage favoriseront une rotation des premiers modèles sur le marché de l'occasion. Au vu de l'attachement que portent les propriétaires à leur petit bolide, sachez que la cote en seconde main sera fonction d'une évidente cote d'amour.

Présentation

Lotus Elise : filer à l'anglaise

Un châssis en aluminium, une carrosserie en plastique et, au besoin, un petit bout de toile en guise de capote ! Pour cette catégorie de véhicule, rien n'est plus efficace que la simplicité. Les formes de la carrosserie de l'Élise n'en sont pourtant pas moins élégantes et fort révélatrices de son tempérament. À bord, après avoir ouvert un minuscule portillon et enjambé un énorme ponton latéral, le dépouillement de l'habitacle renseigne immédiatement sur la vocation sportive de l'Élise. Le seul équipement de confort disponible ? La position de conduite ! Il est en effet étonnant de se trouver aussi parfaitement installé au volant d'une auto d'un si petit gabarit. Un volant, un pédalier, un levier de vitesses… bref, en véritable Lotus, l'Élise sait aller à l'essentiel.

Conduite

Lotus Elise : filer à l'anglaise

Propulsion à part entière, l'Élise est néanmoins très conciliante avec son conducteur. La facilité avec laquelle elle enroule les virages donne rapidement envie d'en savoir plus. Terriblement précise en direction, la voiture se place au millimètre près sur la trajectoire choisie. Méfiance, le poids plume de l'auto (environ 700 kg) conjugué à la grande largeur de ses pneumatiques ne feront pas bon ménage sur chaussée humide. Dans de telles conditions d'adhérence, le train avant perdra aussitôt de son pouvoir directionnel. Les dérobades arrière, bien qu'aisément contrôlables jusqu'à une certaine allure, deviendront nettement plus brutales à un rythme élevé sur circuit. Poussée vers ses lointaines limites, l'Élise se transforme en véritable bagarreuse.

Sécurité/performances

Certes, bien plus musclé dans la version 111S, le 1.8i 16V suffit déjà amplement à viriliser la conduite de l'Élise. En fait, le plaisir délivré au volant est tel que les performances pures passent au second plan. Ici, les sensations de conduite sont reines et la vitesse importe peu. La puissance et l'endurance de son système de freinage, totalement dénué d'assistance, renforcent l'impression de piloter une machine de course. Cela étant, le rapport poids-puissance de l'Élise joue réellement en sa faveur. Inutile de rêver à un plus gros moteur, alors que la voiture vous arrachera le cœur par des reprises canons. L'étagement très court de sa boîte de vitesses permet de grimper rapidement dans les tours moteur, sans ressentir un quelconque essoufflement de la mécanique. Quoi qu'il en soit, bien qu'une Élise 1.8i soit une excellente mise en bouche, les 143 ch de la 111S ne se refuseront certainement pas si l'occasion se présente.

Fiabilité

Voiture ultrasélective par définition, une Lotus Élise ne parcourt pas des centaines de milliers de kilomètres par an. A priori, les occasions disponibles afficheront donc un faible kilométrage. Cherchez cependant à cerner le passé de la voiture : loisir ou sport ? En cas d'utilisation fréquente sur circuit, portez impérativement une attention soutenue sur l'état général de l'auto : disques de freins, jeu dans la direction, compression moteur. Surveillez également l'intégralité de son soubassement. Sans défense naturelle en circulation, la carrosserie en plastique de l'Élise fera également l'objet d'une inspection rigoureuse.

Conclusion

La première trouvée sera la première achetée ! Voiture passion par excellence, l'Élise n'est ni pratique ni indispensable, elle ne sert d'ailleurs à rien, sinon à rendre fou d'amour son propriétaire. Une attachante petite nerveuse, qui ne tardera d'ailleurs pas à s'imposer comme une voiture de collection au fil des générations de sportives.

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