Depuis 2003, on ne peut plus circuler librement en voiture dans le centre-ville de Londres. La ville a en effet adopté un péage urbain avec pour objectif de réduire le trafic automobile et la pollution. Le trafic a donc bel et bien diminué ; pour la pollution, cela semble moins certain.


L'Health Effect Institute (HEI), un organisme indépendant chargé d'enquêter sur la pollution atmosphérique, s'est en effet penché sur le cas londonien dans une étude intitulée « L'impact du plan de réduction du trafic sur la qualité de l'air à Londres ». A l'origine, le péage urbain londonien n'avait pas vocation à améliorer la respiration des habitants, mais simplement à limiter les embouteillages qui empoisonnaient la ville. On était pourtant en droit de s'attendre à des améliorations côté pollution, des espérances désormais infirmées par l'HEI. L'étude n'a en effet pas permis de montrer une quelconque augmentation de la qualité de l'air ; les environs sont en effet restés pollués et les bénéfices potentiels du péage urbain ont été comme dilués. Pour l'HEI, les changements en terme de pollution aux abords des routes où ont été effectuées les mesures sont minimes au point d'être à peine mesurables.


L'HEI ne remet cependant pas en cause l'efficacité du péage urbain. Utilisé pour réduire le trafic, il est parfaitement utile et remplit son office. Une étude qui vient pourtant contredire les résultats d'une autre enquête menée en Europe par l'Ademe et qui avait permis de mettre en évidence une réduction du taux de particules fines depuis l'adoption du péage urbain londonien.