Ce qui frappe en premier en découvrant la Nissan Esflow pour la première fois sous les projecteurs, c'est sa taille. Oubliez les poids lourds que sont les 370Z et la GT-R, le petit concept car, lui, boxe dans la catégorie poids mouche. La silhouette générale fait penser à un mélange d'Opel GT (la première, l'originale, la vraie, s'il vous plaît, celle de 1968) pour le côté frêle, et de Smart Roadster par la ligne du hayon, les ailes proéminentes et les grandes roues. Mais dans les détails, c'est indéniablement une Nissan : les feux avant et arrière en boomerang sont clairement hérités de la 370Z (le pare-choc arrière ouvert fait même penser à la Nismo) tandis que le pare-brise panoramique et l'arête courant sur le flanc jusqu'à l'aile avant rappellent furieusement la GT-R. Une mini Z donc, qui en ferait une digne héritière de la 200SX.

Vidéo - Nissan Esflow en avant première de Genève : la 200SX du futur

Vidéo - Nissan Esflow en avant première de Genève : la 200SX du futur

 

Côté mécanique cependant, pas de V6 à l'horizon, ni même d'essence : la Esflow est allée piocher sa mécanique du côté de la... LEAF. Oui, c'est un de ces coupés électriques aux ambitions sportives. Pour cela, elle n'emprunte pas un, mais deux moteurs électriques synchrones à la compact, ainsi que son pack de batterie lithium-ion composé de 192 cellules, d'une capacité de 24 kWh et fonctionnant en 345 volts. L'ensemble développe 160 kW ce qui donne environ 220 ch (vous corrigerez de vous-même dans la vidéo et voudrez bien excuser mes piètres capacités au calcul mental le jour de la présentation) et... 560 Nm de couple.

Une propulsion à la répartition des masses optimale

Mais là où la Esflow coche définitivement la bonne case, c'est dans la disposition de ces éléments : les deux moteurs sont installés entre les roues arrière, en faisant une propulsion, avec les batteries disposées dans le plancher, ce qui garantit un centre de gravité au plus bas et une répartition optimale des masses de l'ordre de 53 / 47. Ajoutez-y un châssis composite et une carrosserie en aluminium permettant de revendiquer un poids inférieur à la tonne et les performances annoncées paraissent réalistes, avec un 0 à 100 km/h en moins de 5 secondes et une autonomie supérieure à 240 km.

Lors de la présentation du concept car, François Bancon, responsable du produit avancé pour Nissan au Japon, ne manquera pas de souligner l'aspect abouti et réaliste de la Esflow qui en ferait presque une voiture prête à être commercialisée tant par sa ligne somme toute raisonnable pour un tel exercice de style que par sa « mécanique » déjà éprouvée empruntée à la LEAF. Il ira même jusqu'à annoncer un prix de vente compris entre 25 et 30 000€. Malheureusement, de son propre aveu, l'arrivée de la Esflow dans les concessions n'est malheureusement pas du tout à l'ordre du jour dans un futur proche, Nissan donnant d'abord la priorité à une gamme de véhicules électriques utilitaires.

Pour terminer tout de même avec le sourire, je vous propose de découvrir ci-dessous un extrait du dossier de presse officiel présentant le profil type d'un propriétaire de Nissan Esflow.

Daniel, propriétaire d'un Nissan ESFLOW, travaille dans le secteur des technologies mais ne vit que pour les week-ends. Le vendredi soir, après le travail, il s'installe au volant de son Nissan ESFLOW qui se connecte instantanément à son ordinateur de poche et choisit l'itinéraire le plus court pour rallier le domicile de sa petite amie. Trouver une place pour se garer dans la rue est un jeu d'enfant : le Nissan ESFLOW, de par ses dimensions réduites, se glisse dans un mouchoir de poche. Le samedi, il fréquente une boîte à la mode pour exhiber ses talents de DJ et là, il en jette devant les copains avec sa voiture de sport électrique si sympa.

Le dimanche, il prend sa voiture et part à la montagne pour son plaisir. Grâce à l'efficace répartition des masses du Nissan ESFLOW et à sa vision dégagée sur l'avant, il accroche sans difficulté chaque col, encore et toujours. Sa descente des sommets est empreinte d'une plus grande sérénité : il laisse le Nissan ESFLOW enrouler très vite les longues courbes et transformer l'énergie potentielle que sa voiture et lui même ont emmagasiné à l'assaut des pentes en électricité qui sera utilisée aussitôt qu'il attaquera les petites routes des environs de Barcelone.

Alors que le Nissan ESFLOW sirote son énergie au garage, Daniel se prépare en prévision du week-end suivant, les batteries chargées à bloc.