C'est fait. Les eurodéputés ont approuvé à une large majorité l'abaissement du seuil d'émission en CO2 des véhicules neufs qui devront être vendus dans l'Union Européenne. Actuellement de 130 grammes de CO2 par kilomètre il passera à 95 g/km à partir de 2020. Même les puissants Allemands ont accepté le verdict du Parlement européen. Et pour cause puisqu'il a pensé à eux dans la mise en place de la mesure.


Les constructeurs qui voudront vendre leurs automobiles dans l'espace de l'Union Européenne n'y échapperont pas : à partir de 2020, il faudra réduire de 27% les émissions polluantes, sous peine d'encourir à de graves sanctions financières. La fin de la suprématie de l'automobile allemande ?

Voire... Pendant un an, c’est-à-dire jusqu’au 1er janvier 2021, les constructeurs bénéficieront d’une tolérance: ils pourront exclure du calcul de cette moyenne leurs 5% de véhicules les plus polluants. Ensuite, pendant trois ans, soit jusque fin 2022, les véhicules particulièrement «propres», émettant moins de 50 g de CO2 par km, compteront double dans le calcul de la moyenne par constructeur.


Des aménagements qui permettent pour les uns d'arriver à un objectif accessible à un coût raisonnable alors que pour d'autres, ils affaiblissent l’efficacité de l’ensemble du texte. Mais chacun reconnaît que cette disposition aura au moins le mérite d’inciter les constructeurs à se lancer sur le créneau des voitures électriques ou hybrides.


En partant de l’hypothèse de 12,5 millions de voitures vendues chaque année dans l’Union, ce texte pourrait permettre de réduire de 15 millions de tonnes par an les émissions de CO2 des véhicules en Europe.