Présentation

Essai - Renault Avantime : a base d’Espace et de lumière

Fin 2001, Renault lançait en France l’Avantime, un concept novateur d’Espace trois portes. Quelques mois avant sa commercialisation, le constructeur présentait à la presse spécialisée ce véhicule né de la collaboration avec Matra. Malgré tous les efforts de Renault pour expliquer l’originalité du produit, l’appréciation des journalistes qui avaient pu essayer les modèles de présérie était plus que mitigée, surtout à propos de la finition, indigne des prix demandés.

Suite à ces critiques, le lancement officiel ne pouvait qu’être délicat et ce fut le cas car les clients avaient énormément de mal à s’y identifier. Déjà voilà vingt ans, le lancement de l’Espace avait connu de nombreux défauts de jeunesse…

Six mois après le début des ventes dans l’hexagone, la firme au losange a décidé de revoir sa copie et d’élargir son offre. Ainsi, l’Avantime qui était uniquement propulsée au départ par le V6 24 v est désormais équipée de deux nouvelles motorisations : 2.0 l turbo essence et 2.2 dCi 150 ch.

Des améliorations salutaires

Essai - Renault Avantime : a base d’Espace et de lumière

Devant les nombreux reproches faits à l’Avantime lors du lancement, certaines pièces ont été repensées. Au premier abord, il est relativement difficile de distinguer les anciens des nouveaux modèles. D’extérieur, rien n’a fondamentalement changé. En revanche, à l’intérieur ou à l’usage, on perçoit mieux les transformations.

Ainsi les sièges avant qui, sur les premières versions, étaient très lourds à basculer pour s’installer aux places arrière, sont beaucoup plus légers (- 30 % ) et faciles d’utilisation : plus besoin d’avoir fait de la musculation pour les actionner.

La qualité de certains matériaux augmente également de façon significative. C’est le cas notamment du bac de rangement se trouvant au centre de l’habitacle, nettement mieux fixé que sur les précédentes versions.

De gros progrès ont été faits aussi au niveau de la qualité des joints ; finis les bruits aérodynamiques déplaisants. On note également des améliorations notoires dans l’utilisation des portières. Lourdes (un peu trop même), elles rassurent l’utilisateur avec un bruit sourd digne des berlines allemandes lors de leur fermeture.

L’évolution de l’Avantime se traduit aussi par l’apparition d’une nouvelle finition baptisée Expression. Couplée avec le moteur 2.0 l, elle constitue une entrée de gamme intéressante pour une personne désirant rouler différent. Mais il est regrettable que le toit panoramique en verre soit en option et remplacé de série par un simple toit traditionnel, ce qui casse tout le charme du véhicule.

Après un accouchement délicat, Renault a bien redressé le tir, même si certains détails (sièges non réglables électriquement en hauteur, absence de carte de démarrage) ne sont pas encore à la hauteur des espérances, les changements apportés sont les bienvenus.

L’Avantime, côté pratique

Essai - Renault Avantime : a base d’Espace et de lumière

Quand on prend place dans l’Avantime, on est tout de suite séduit par l’espace et l’habitabilité qui y règnent. Ceux qui étaient habitués au confort du grand monospace de la marque ne seront donc pas dépaysés car le confort de la sellerie est également en progression avec notamment le même type de siège avec enrouleur intégré que sur Vel Satis. La place pour les jambes ne manque pas que ce soit aux places avant ou à l’arrière, mais on aurait aimé trouver un meilleur soutien latéral.

En revanche, on est surpris par le manque de rangements car la boîte à gants est minuscule et tient plutôt du range-portable. Il n’y a que le bac central qui fasse office de range-tout. On notera également l’absence de tiroir sous les sièges avant malgré leur positionnement relativement haut, la faible contenance des bacs de portières et la présence d’aumônières pour les passagers arrière. Le coffre est pour sa part d’un volume honnête mais il souffre d’un seuil de chargement trop élevé qui rend l’embarquement d’objets lourds pénible.

L’Avantime est disponible en finitions Expression, Dynamique et enfin Privilège, avec laquelle elle peut recevoir un pack exception qui se décline en deux versions, la première comprenant notamment le garnissage de la planche de bord et des portes en cuir et une baguette de planche de bord anodisée et la seconde apportant en plus une sellerie bicolore avec des mélanges de couleurs spécifiques comme le vert Amazonie marié au noir.

A noter que l’équipement de série est à la hauteur d’un tel véhicule avec, selon les finitions, l’ABS, l’ESP, 4 airbags et les rideaux arrière, mais aussi l’aide au parking, le capteur de pluie et le GPS d’origine sur la finition Privilège. Toutefois, il est regrettable que le réglage de la profondeur des sièges ne soit pas électrique (il se fait en effet grâce à une barre comme sur n’importe quelle Clio) et qu’il faille la clé pour démarrer et non pas la carte comme pour la Laguna ou la Vel Satis. Ce genre de détails confirme que la conception de l’Avantime date d’avant ces deux modèles (Laguna, Vel Satis).