Que les radars parisiens et du Sud fassent le deuil de leur ambition de vedettariat. Les voilà menacer dans l'exercice du flash frénétique par un provincial charentais qui l'a joué fine en descendant son seuil de tolérance en toute discrétion. Mais avec quel résultat : 600 flashs par heure si on prend en compte les remarques des automobilistes qui l'ont vu à l'oeuvre.


La recette d'une telle boulimie ? Une portion de la RN10 sur la commune de Maine-de-Boixe, en travaux depuis un an et donc limité à 70 km/h. Jusque là, le seuil de tolérance de la boite à images était resté à 90 km/h, soit la vitesse normalement autorisée. Mais depuis lundi 7 avril, il est passé à 70 km/h et ce sera comme ça jusqu'au 26 septembre. Et c'est le jackpot !


Ceci dit, le Préfet, un certain monsieur Salvador Perez avait prévenu : il n'était pas content des derniers chiffres de la sécurité routière dans son fief. 50% de mort en plus que l'an dernier, une inflation de 43% des blessés d'un exercice à l'autre et 64 accidents en sus en comparaison avec l'année précédente. Alors il était temps de remettre l'automobiliste dans le droit chemin à coup de sanctions.


Sauf que dans le même temps, le journal rappelle que 313 délits routiers ont été constatés par les forces de police et de gendarmerie sur les deux premiers mois de l’année, soit une hausse de 32,63% tandis que sur la même période, 170 automobilistes ont fait l’objet d’une mesure de suspension de leur permis de conduire dont 124 pour conduite sous l’emprise d’alcool. Ce qui représente 35 % de plus qu’en 2013. Nous on aurait tendance à croire que la répression ne semble visiblement pas être la panacée. Mais il est bien connu que l'on fait dire ce que l'on veut aux chiffres...