En cette période footeuse, on pourrait parler de carton jaune. Ce 25 juin, les inspecteurs du permis de conduire n'iront pas faire passer des examens pourtant expertisés comme long et coûteux. 4 000 apprentis risquent de se voir ainsi un peu plus grevés dans leur quête du précieux sésame qui leur permettrait d'entrer de plain pied dans la vie active. Mais bon, c'est ainsi. Les syndicats SNPTAS-CGT et Snica-FO hurlent à la privatisation du permis de conduire et promettent qu'il ne s'agit là que d'une répétition. Car en septembre, on jouera la même mais en version illimitée. Un second carton jaune donc qui appellera logiquement un rouge. Oui, mais pour qui ?


On rappellera que Bernard Cazeneuve ci-devant ministre de l'Intérieur a proposé un plan pour réduire les délais de passage du permis et baisser son coût. Avec, dans un premier temps, il y aurait un appel à des renforts de fonctionnaires des forces de l'ordre à la retraite pour surveiller des examens du code qui seraient, en 2015, confiés à un prestataire agrée par l’État. L'intention est de dégager les inspecteurs du permis de tâches annexes pour les concentrer sur le cœur de leur mission. Et puis, lesdits inspecteurs pourraient avoir des élèves plus aguerris car formés à la conduite accompagnée dès 15 ans au lieu des 16 actuels. Ceux-là auraient en plus suivi des cours de sécurité routière dès la classe de seconde.


A tout ça, les inspecteurs répondent qu'en gonflant leurs effectifs, on aurait résolu tous les soucis de calendrier et de budget. 200 de plus seraient à recruter. Le gouvernement leur répond déjà qu'ils devraient surtout être heureux de ne pas voir leur contingent diminuer. Le bras de fer commence.