Un mouvement de grève a été lancé vendredi dans l'usine Renault de Bursa, en Turquie, pour obtenir une renégociation des salaires.


Créée en 1969 et produisant habituellement 360 000 voitures pan an, l'usine Renault de Bursa, située à 150 km d'Istanbul, a vu passer de nombreux modèles de la marque au losange, de la 12 à la Mégane, en passant par la Clio de quatrième génération, le modèle le plus écoulé en France mois après mois, dont elle se charge de l'assemblage à 70 %, le reste étant construit à Flins. Mais depuis vendredi, près de la moitié des 5 000 salariés qui y travaillent ont cessé leur activité pour réclamer une hausse de leurs salaires.


L'élément qui a mis le feu aux poudres est le refus de la direction jeudi dernier d'accorder une augmentation pour suivre l'inflation, alors que parallèlement une augmentation de 60 % était accordée aux ouvriers aux salariés d'un sous-traitant. Et le mouvement social fait d’ores et déjà tâche d'huile puisque les salariés de Renault ont été rejoints par les homologues de chez Fiat de l'usine voisine de Tofas de taille similaire qui procède à l'assemblage des Linéa et Doblo, de Coskunöz, un gros équipementier, et d'autres de la région pourraient encore suivre à partir d'aujourd'hui.