La voiture connectée est autonome et rentre donc en complète contradiction avec ce principe par ailleurs décliné dans cet article de notre Code de la Route, qui veut que tout véhicule en mouvement ait un conducteur et que celui-ci ait constamment le contrôle de celui-ci. C'est l'ensemble d'une notion de responsabilité civile et pénale qu'il va falloir redéfinir, et ce d'autant plus qu'il faudra en passer par une cohabitation entre les automobiles et les voitures autonomes. En cas d'accident, qui devra payer les pots cassés ? La marque du logiciel, le constructeur, ou celui qui ne sera alors qu'un simple passager. Et puis, tiens, tant qu'on y est, devra-t-il être obligatoirement soumis aux impératifs sanctionnant la conduite addictive ?


Autant de réflexions qui mettront certainement du temps avant d'aboutir à un nouveau Code de la Route tandis que du côté des Assurances, on se prépare à de belles heures de travail dans l'élaboration des contrats. La technique, qui évolue vite, ne leur laissera que peu de répits. Cependant, elle a encore ses failles, surtout lorsque le temps se gâte. Il a été démontré que, par temps de neige, de brouillard ou de très forte pluie, il valait mieux faire confiance à sa prudence et à son expérience qu'aux capteurs et autre laser.