Cette étude a été réalisée en ligne entre le 11 et le 19 mars 2015 auprès d'un échantillon de 1.001 personnes effectuant des déplacements professionnels avec un véhicules au moins une fois par mois (hors professionnels de la route et trajets domicile-travail), extraites d'un échantillon de 2.736 personnes représentatif de la population active occupée française, suivant la méthode des quotas. Ce volet technique précisé, que constate-t-on ? Que plus de 8 actifs sur 10, 85% exactement, affirment avoir déjà adopté un comportement dangereux au volant lors d'un déplacement professionnel.


De quoi avoir froid dans le dos. 71% des sondés affirment avoir déjà dépassé la limitation de vitesse, 78% avoir conduit en état de fatigue. 15% sont même régulièrement exsangues alors que 16% ont déjà réalisé un déplacement professionnel après avoir consommé plus de deux verres d'alcool. Le téléphone reste le fléau. 74% utilisent leur téléphone pour passer ou prendre des appels en conduisant, 53% pour lire des messages SMS et 42% pour en envoyer. Pour les appels, 32% prennent leur mobile en main, alors que 53% affirment avoir recours à un système Bluetooth ou un haut-parleur intégré au véhicule. Des dispositifs qui auront seul droit de cité à partir du 1er juillet.


Peut-être plus inquiétant, 67% abordent la conduite dans le cadre du travail avec un "état d'esprit négatif" car elle est pour eux synonyme de routine (39%), perte de temps (15%) ou de stress (13%). Or, 39% affirment ne recevoir aucune information de prévention et de sensibilisation sur les risques routiers de la part de leur entreprise et 32% rarement. Une marge de progression, à n'en pas douter.