La faute à cette annulation d’une mesure datant de 2013. À l'époque, les pouvoirs publics imposaient aux apprentis chauffeurs de VTC de suivre 250 heures de formation obligatoires pour un coût d'environ 2 000 euros. Cette obligation a été supprimée. En lieu et place serait mis en place un QCM d'une cinquantaine de questions portant sur le droit des transports publics, la sécurité routière ou encore des notions d’anglais, à remplir lors d'un examen de moins de deux heures.  Trente bonnes réponses seraient suffisantes pour réussir l'examen.     

Un cheminement qui simplifie l'accès au métier de chauffeur de VTC et qui ne manquera pas de doper l'offre de chauffeurs. De quoi booster des effectifs estimés à 80.000 acteurs, dont 55.000 taxis et 14.500 VTC. Une multiplication potentielle de l’offre qui ne plait pas à tout le monde, la clientèle  n’étant pas extensible à l'infini. Un enjeu qui rapproche les chauffeurs de taxi et les VTC qui préviennent le gouvernement : en janvier prochain, il y aura une action commune dans la rue. A l’aune du dernier événement dans le genre, on sait que la violence peut être au coin du carrefour.

Par ailleurs, les écoles de formation se sont vues interdire d'accepter des candidatures et même continuer à effectuer des stages, explique au Figaro Gilles Mathélié-Guinlet, secrétaire général de l'Organisation des transporteurs routiers européens. «Des centres envisagent une action en référé », précise Paul Risbourg, secrétaire général de la fédération nationale des VTC (Csnert).  Les organisations syndicales et autres associations affirment avoir demandé à Emmanuel Macron, ministre de l'Économie, un moratoire. Aucune réponse n’est pour le moment venue de Bercy. Quelle sera la résolution du ministre concerné pour 2016 ?