C’est sans doute la R8 Gordini (qui illustre cet article), « la Gord’ », qui incarne le mieux et de la manière la plus mémorable, l’association de Renault et Gordini.

Mais Gordini, c’est d’abord un personnage, un « sorcier », l’équivalent d’un Carlo Abarth italien. L’Italie, tenons-la bien, puisque Amedeo (plus tard devenu Amédée) Gordini y est né le 23 juin 1899 à Bazzano. Après avoir travaillé avec Simca à partir des années 30, Gordini gagne son indépendance en 1951 et se lance en Formule 1 ! Suite à des ennuis financiers, Amédée Gordini se rapproche de Renault à la fin des années 50 et prépare des Dauphine. Gordini se consacre ensuite à la R8 avec son moteur de 1108 cm3 (1964), puis de 1255 cm3 (1966-1970), laquelle permet à toute une génération de pilotes français de se distinguer. Plus tard suivra la R12.

Parallèlement, Gordini continue d’assouvir sa passion pour la course automobile en préparant des moteurs 4 cylindres ou V8 qui propulsent des Alpine qui se construisent aussi une belle réputation, toujours dans la sphère Renault. En 1969, Gordini est racheté par la Régie Renault Soulignons qu’Amédée Gordini aura largement compté dans les succès remportés par Renault en compétition tout au long des années 70. D’ailleurs le V6 Turbo de la Renault-Alpine victorieuse des 24 Heures du Mans 1978 portait la griffe Renault- Gordini sur ses couvre culasses.

Pour plus d’information sur l'histoire de Gordini, je vous renvoie ici.