Un peu d’histoire

Quel Peugeot 406 coupé acheter ?

Le Coupé 406 présenté au Salon de Paris à l’automne 1996 et commercialisé à partir du 15 mai de l’année suivante a eu la lourde tâche de redorer l’image de la marque en haut de gamme ternie par la 605. La grande berline statutaire de Sochaux traîne une réputation de fiabilité déplorable. Si elle était justifiée sur les millésimes 1990 à 1992, elle le fut beaucoup moins par la suite, mais le mal était fait. Le joli coupé a cohabité trois ans avec le canard boiteux, avant d’assurer seul une présence dans le haut du marché pour finalement faire la césure avec la 607 en mai 2000. Comme chez les autres constructeurs français, XM et Safrane étaient également en fin de carrière et qu’il n’existait pas de grand coupé dans leurs gammes, cela a laissé le champ libre à celui issu de la 406.

Quel Peugeot 406 coupé acheter ?

Cette conjonction favorable explique une part de son succès. De surcroît, les rivales directes lancées à peu près en même temps, Lancia K coupé, Mercedes CLK et Volvo C70, étaient - et sont encore - bien plus chères sans offrir des prestations nettement supérieures. Il fallut attendre fin 1998 le coupé Ford Cougar (2.0 et V6 2.5 à boîte manuelle – BVM - ou boîte automatique - BVA), ou l’année suivante la Honda Accord V6 3.0i Auto pour trouver plus abordable. Mais la Cougar semble un brin moins aboutie (finition, habitabilité arrière…). Quant à l’Accord made in USA, elle manque de personnalité pour séduire totalement et s’apprécie surtout en conduite décontractée alors que le Coupé 406 s’ingénie à satisfaire le conducteur sportif comme l’amateur de confort.

En conséquence, la production a atteint 11 000 exemplaires en 1997, 24 000 en 1998 (à lui seul 39 % des ventes européennes de coupés issus d’une berline du segment M2 cette année-là), 17 500 en 1999 et 15 500 l’an dernier. Pour l’année en cours, l’introduction de la version 2.2 HDi permettra de repasser au-dessus de 17 000 unités. Ces scores représente(nt) bien plus qu’un succès d’estime dans un créneau habituellement marginal. Les principaux marchés demandeurs sont la France et l’Allemagne. Sachez également que le(s) V6 représentent grosso modo un quart du parc en France, qu’il sera bien plus facile de trouver une couleur de carrosserie gris clair métal que le vert jade métallisé ou le jaune très peu prisé des acheteurs en neuf et enfin, que, sur près de quatre années de commercialisation, le kilométrage annuel moyen effectué par les possesseurs de Coupé 406 atteint 17 000 kilomètres.

L’arrivée de la 607, de la C5 et de l’Avantime chez les françaises, de la Série 3 Coupé de dernière génération, suivie de la Mercedes C Coupé Sport chez les allemandes contribue depuis un an et demi à une offre plus abondante en occasion de Coupé 406 anciens et récents. L’augmentation des transactions correspond à une relative détente sur les prix, même si la sur-cote reste marquée en comparaison de la berline. La magie opère encore... Ce n’est cependant pas une raison pour ne pas rester sélectif dans son choix. Suivez le guide.

Lire aussi :