La commande de la boîte manuelle, avec un levier surmonté d’une jolie boule d’alu cerclée de cuir, se révèle rapide. Elle manque néanmoins un peu de consistance et de netteté. C’est souvent le lot des commandes à câbles et cela nuit parfois à la précision en conduite sportive. Le choix de la boîte manuelle n’a rien de rédhibitoire au demeurant, mais on peut se laisser séduire par la transmission automatique.

Les deux boîtes automatiques à convertisseur de couple hydraulique et fonction lock-up pilotée (limitation du glissement au minimum) compte quatre rapports. Celle du coupé V6 (étrennée sur Xantia quelques mois avant) a été conçue par ZF, fournisseur de BMW entre autres. Sa gestion électronique sophistiquée lui permet de s’adapter en continu au style de conduite et aux conditions de roulage. Véritablement auto-adaptative, elle réagit toujours à bon escient en mode automatique normal. De ce fait, on utilise rarement la commande manuelle, pourtant très pratique avec sa grille en escalier façon Mercedes. La belle douceur de fonctionnement n’est prise en défaut que si on choisit le programme automatique sport qui ne retient que deux des six lois de passage des rapports où elle manque de finesse et de confort. Globalement satisfaisante, elle reste en retrait de la surdouée BVA à cinq rapports d’une Mercedes CLK 320, irréprochable en agrément comme en rendement. Avec le 3.0 V6 de 194 ch, les performances régressent un peu : on obtient 223 km/h en vitesse de pointe, 16,5 et 29,8 secondes respectivement aux 400 et 1000 m départ arrêté tandis que la consommation atteint 14,2 litres en moyenne (17,2/8,4/11,6 l/100 km selon les normes).

Le choix de l’automatisme se défend également en 2 litres, de préférence avec le 137 ch plus « plein » à tous les régimes que l’ancien moteur. La boîte utilisée est de conception aussi récente que la ZF des V6, et se montre tout aussi intelligente, sinon plus. Il s’agit de la fameuse AL4 « auto-active » conçue en commun par PSA et Renault. Elle apporte un excellent agrément de conduite, non seulement par ses vertus anti-stress en circulation urbaine ou sa promptitude de réaction sur route, mais également en permettant de réduire le niveau sonore des 2 litres sur autoroute où ils ont rapidement tendance à mouliner avec la boîte manuelle aux démultiplications courtes. Quelques ennuis de gestion électronique (hésitations anormales entre deux rapports) touchent les modèles 2.0 en 1998 et 1999. Normalement, le service après-vente y a remédié à partir de la fin 99 par reprogrammation du boîtier électronique. Le bon rendement de cette boîte permet de limiter la surconsommation à moins d’un litre aux cent, de ne perdre que 8 km/h en vitesse maxi, moins d’une seconde aux 400 m DA et moins de deux aux 1000 m DA (avec 137 ch). Certes, on ne peut plus parler d’un coupé au tempérament sportif, mais cette association 2.0/BVA permet ainsi d’acquérir le coupé le moins surcoté de la famille.