Essai vidéo - Maserati GranCabrio : l'éveil des sens

Même si l’un des principaux facteurs de séduction de la Maserati GranCabrio est son look, il ne faut pas s'arrêter à cela car une Maserati, c’est avant tout un moteur et dans ce domaine c’est du lourd. En effet, sous le capot trône unV8 provenant de chez Ferrari, rien que cela. D’une cylindrée de 4,7, ce moteur développe une puissance de 440 ch à 7 000 tr/min et un couple de 490 Nm à 4 750 nm mais son principal point fort est avant tout sa sonorité. Dès la mise en route, le V8 ronronne gentiment mais on sent que la puissance est bien là mais surtout le couple puisque 82% est déjà disponible à 2 500 tr/min.

A la moindre sollicitation de la pédale d’accélérateur, le V8 rugit mais cela reste encore civilisé. En revanche, dès que vous enclenchez le bouton sport se trouvant sur la console centrale, c’est purement et simplement de la folie. Cette commande permet de commander l’ouverture des soupapes d’échappement dès 3 000 tr/min. Dans les bas régimes, cela reste relativement raisonnable même si c’est difficile de passer inaperçu. Au-delà de ce régime, c’est tout simplement magique à la limite du jouissif. Le moteur délivre toute sa puissance facilement et permet à la GranCabrio d’atteindre des vitesses de pointe élevées (283 km/h en capote fermée et 274 en cabriolet) et de bénéficier d’accélérations dignes de vraies sportives avec le 0 à 100 km/h abattu en 5,3 s ; un 400 D.A atteint en 13,9 s et moins de 25 s pour le 1000 D.A.  Même si la boîte est plutôt agréable en mode automatique ou sport avec des changements particulièrement doux, nous vous conseillons vivement le mode manuel avec les palettes. Faciles à utiliser même si elles sont fixes, elles permettent une vraie conduite sportive avec un fonctionnement classique (gauche pour tomber les rapports et droite pour les monter). Toutefois, si vous oubliez d’enclencher le rapport supérieur, aucun risque d’abimer le moteur puisque la boite le passera automatiquement. Que demander de plus ? Certains diront peut être un peu d’écologie car dans ce domaine, la GranCabrio se fait tirer l’oreille avec une consommation moyenne sur notre essai dépassant les 20 l/100 km et des rejets de CO² de 358 g/km. Mais le plaisir entraîne toujours des concessions.

Essai vidéo - Maserati GranCabrio : l'éveil des sens

Avec une longueur de 4,88 m et un empattement proche des 3 mètres, la GranCabrio n’est pas une sportive pure et dure mais son agilité surprend. Il faut dire que la répartition des masses est presque idéale avec 49% du poids à l’avant et 51% à l’arrière. Pour cela, Maserati a implanté l’intégralité des éléments mécaniques entre les deux essieux que ce soit le moteur installé juste derrière le train avant ou la boite de vitesses. Petite originalité puisque ces valeurs évoluent lorsque la capote est ouverte (48%-52%). A conduire, les impressions sont très positives en raison notamment de la présence d’un autobloquant qui optimise l’adhérence même lors des fortes accélérations en sortie de virages. La rigidité qui a été augmentée grâce à l’ajout de renforts d’une centaine de kilos  ne prête pas trop à la critique même si on constate quelques vibrations. Le plus gênant reste selon nous le calibrage de la direction qui n’est pas assez informative à notre goût et surtout pas assez directe. Dommage car le bilan dynamique global est plus que covainquant avec un compromis confort/efficacité excellent. Les passagers seront ainsi toujours à leur aise dans un très bon confort.  Toutefois, il ne faut jamais oublier que la GranCabrio est imposante et pèse la bagatelle de 1900 kg. Méfiance aussi en ville où son gabarit peut se révéler piégeur.