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Audi A4 3.0 V6 vs Renault Laguna II V6, duel de familiales mélodieuses, dès 2 500 €

Dans Rétro / Youngtimer

Stéphane Schlesinger

Toutes deux dotées d’un gros V6 l atmosphérique, l’Audi A4 et la Renault Laguna conjuguent esprit de famille, grand agrément moteur et pointe d'exclusivité pour très peu cher. En les achetant bien, naturellement…

Audi A4 3.0 V6 vs Renault Laguna II V6, duel de familiales mélodieuses, dès 2 500 €

Les forces en présence

Bel équilibre des volumes pour l'Audi A4 B6, lancée fin 2000. A 0.31, le Cx est dans la bonne moyenne.
Bel équilibre des volumes pour l'Audi A4 B6, lancée fin 2000. A 0.31, le Cx est dans la bonne moyenne.

Audi A4 3.0 V6 Multitronic (2000 – 2005) : berline ou break, 6 cylindres en V, 3,0 l, 220 ch, 1 460 kg, 243 km/h, à partir de 3 500 €.

 

Profil plutôt dynamique pour la Renault Laguna II, présentée fin 2000. A 0.30, le Cx est un poil meilleur que celui de l'Audi.
Profil plutôt dynamique pour la Renault Laguna II, présentée fin 2000. A 0.30, le Cx est un poil meilleur que celui de l'Audi.

Renault Laguna II V6 BVA (2001 - 2007) : berline ou break, 6 cylindres en V, 2,9 l, 210 ch, 1 480 kg, 235 km/h, à partir de 2 500 €.

 

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Après une montée en gamme plutôt réussie dans les années 90, les constructeurs français, dont Renault, tentent une mutation technologique au début de la décennie 2000. L’objectif est d’aller vers bien plus d’équipements électroniques, Renault s’attachant à prendre une certaine avance en ce domaine. Simultanément, Audi, renommé pour ses innovations (quatre roues motrices, aéro, aluminium) opère une mutation inverse, cherchant à capitaliser sur une image patiemment construite. Fini les ruptures technologiques et stylistiques !

D’un côté, cela donne la Renault Laguna II, ultramoderne mais dramatiquement peu fiable, et de l’autre, l’Audi A4 B6, dont on ne voit immédiatement pas en quoi elle se différencie de la B5 qu’elle remplace. A l’époque, les gros moteurs ne sont pas taxés autrement que par le surcroît d’essence qu’ils réclament, de sorte que les beaux 6-cylindres sont encore monnaie courante, y compris dans la production française. Etonnant non ? Aujourd’hui, ces deux modèles s’offrent à des tarifs attractifs en V6, et l’âge a bien nivelé les choses, notamment en matière de fiabilité…

 

Présentation : avant-garde contre conservatisme

Rien de révolutionnaire dans la ligne de l'Audi A4 B6, mais une qualité de réalisation qui force le respect. L'ajustement des boucliers est un modèle du genre !
Rien de révolutionnaire dans la ligne de l'Audi A4 B6, mais une qualité de réalisation qui force le respect. L'ajustement des boucliers est un modèle du genre !

Avec l’A4 de première génération, codée B5,  Audi a magnifiquement remplacé une  80 hors d’âge. Tout est nouveau, de la plateforme à la suspension en passant par la carrosserie, et le succès est là. Aussi, pour la remplacer, Ingolstadt ne prend pas de risque. L’A4 B6, apparue fin 2000, ressemble beaucoup à sa devancière, tant d’un point de vue esthétique (merci Peter Schreyer), que technique : le train avant à double triangulation et l’essieu arrière multibras sont toujours de la partie.

L’offre mécanique se révèle pléthorique, y compris en essence. En effet, on a droit à un V6 à 30 soupapes (5 par cylindre), un 3,0 l de 220 ch. Il s’attelle au choix à une boîte manuelle ou à une transmission à variation continue Multitronic (avec laquelle l’A4 passe les 100 km/h en 6,9 s), cette dernière étant remplacée par une automatique traditionnelle (la Tiptronic à 5 rapports) quand la voiture dispose du système Quattro à quatre roues motrices (et différentiel central Torsen). Une technologie de haut niveau ! Plusieurs finitions sont proposées.

Apparu en 2001, le break Audi A4 Avant n'est guère plus logeable que la berline, son volume de coffre variant de 440 l à 1 185 l. Pas terrible.
Apparu en 2001, le break Audi A4 Avant n'est guère plus logeable que la berline, son volume de coffre variant de 440 l à 1 185 l. Pas terrible.

La Référence (222 238 F – 46 800 € selon l’Insee) offre déjà l’ESP, la clim bizone et les rétros électriques. La Pack (233 914 F – 49 200 € actuels selon l’Insee) ajoute les vitres arrière électriques, et le système audio. Enfin, la Pack Plus (259 890 F - 54 700 € actuels selon l’Insee) inclut les jantes de 16 en alliage, les sièges électriques en cuir, le radar de recul. Mais même à ce tarif redoutable, les xénons, le GPS et le régulateur de vitesse restent en supplément…

Se déclinant rapidement en break Avant, l’A4 B6 connaît néanmoins un bon succès, sa qualité de finition étant en rapport avec l’image Audi. Elle n’évoluera pas, étant remplacée dès 2005 par la B7, qui en est une évolution.

La bande grise surmontant la calandre et les projecteurs de la Renault Laguna II, ici en 2001, a beaucoup fait jaser. On voyait bien qu'elle disparaîtrait au premier restylage !
La bande grise surmontant la calandre et les projecteurs de la Renault Laguna II, ici en 2001, a beaucoup fait jaser. On voyait bien qu'elle disparaîtrait au premier restylage !

Prenant la suite d’une  Renault Laguna I qui a connu un grand succès, la Laguna II bénéficie à son apparition, fin 2000, de bien des atouts. Elle inaugure une plateforme modulaire qu’elle partagera avec l’Espace IV et la Vel Satis. De plus, elle se signale par des équipements à la pointe du progrès, tels que la carte de démarrage, le GPS, l’ESP… Par ailleurs, drapée d’une carrosserie ciselée, due à l’équipe de Patrick Le Quément, elle fait vieillir la concurrence. Enfin, elle devient la voiture la mieux notée par l’organisme EuroNcap, qui lui attribue les 5 étoiles : c’est alors un gros argument de vente !

Commercialisée en 2001, la Laguna II connaît un bon début de carrière, même si la version haut de gamme V6 est surtout là pour l’image. Récupérant le bloc ESL 2,9 l conçu avec PSA, elle profite de ses 210 ch pour passer les 100 km/h en 8,1 s et pointer à 235 km/h. Ce, malgré la seule transmission possible : une automatique à 5 rapports.

Lancée en 2001, la Renault Laguna Estate est plus spacieuse que la berline : son coffre varie de 475 l à 1 510 l, des valeurs intéressantes.
Lancée en 2001, la Renault Laguna Estate est plus spacieuse que la berline : son coffre varie de 475 l à 1 510 l, des valeurs intéressantes.

Trois finitions sont compatibles avec le raffiné V6. La Dynamique (193 000 F, soit 40 600 € actuels selon l’Insee), comprend déjà la clim auto bizone, l’ESP, les jantes alliage de 17 et la sellerie tissu-cuir. La Priviège (204 000 F – 42 900 € actuels) ajoute la carte mains libres, les projecteurs au xénon, et les essuie-glaces à déclenchement automatique, voire les sièges associant cuir et velours. Enfin, l’Initiale (233 000 F – 48 900 € actuels) comprend le cuir total, le GPS, le réglage électrique des sièges, le radar de recul, ou encore le régulateur de vitesse. L’auto est chère, mais ça ne choque pas, l’image de Renault étant alors au plus haut.

Hélas, lancée prématurément, la Laguna inflige à sa clientèle une avalanche de problèmes électroniques et mécaniques. Ces derniers n’affectent pas la V6, au moteur éprouvé, mais l’impact sur l’image de la voiture et de Renault est énorme. La marque procède en 2003 à un rappel massif qui règle pas mal de choses. En 2005, la Laguna bénéficie d’un léger restylage améliorant encore la fiabilité, mais sans changer le V6, qui perdurera jusqu’à la fin de la Laguna II en 2007. Plus aucune Renault intermédiaire ne profitera d’un tel raffinement mécanique…

 

Fiabilité/entretien : la France n’est pas larguée !

Le V6 3,0 l de l'Audi A4 B6 se révèle très fiable, mais la boîte Multitronic beaucoup moins.
Le V6 3,0 l de l'Audi A4 B6 se révèle très fiable, mais la boîte Multitronic beaucoup moins.

Le V6 de l’A4 se révèle très fiable à condition de bénéficier d’un bon entretien, comme le changement de la courroie de distribution, ce qui coûte cher. De plus, la boîte Multitronic doit être vidangée régulièrement. Malgré tout, celle-ci manque vraiment de solidité ! A purger en temps et en heure également. A cause du poids du moteur, la suspension avant fatigue, et sa réfection coûte plus cher car elle est assez complexe. Dans l’habitacle, l’électronique pose quelques soucis, mais le vieillissement est vraiment excellent, malgré quelques plastiques devenant collants et un ciel de toit qui s’effondre parfois.

Belle fiabilité pour le V6 2,9 l de la Renault Laguna, ainsi que sa boîte auto Aisin. Mais l'électronique peut réserver des surprises...
Belle fiabilité pour le V6 2,9 l de la Renault Laguna, ainsi que sa boîte auto Aisin. Mais l'électronique peut réserver des surprises...

On le sait, l’électronique est une source importante de pannes sur la Laguna, même si le rappel de 2003 a bien amélioré les choses. De sorte qu’avec un moteur et une boîte extrêmement fiables, la Renault dure longtemps. A condition de soigner l’entretien : courroie de distribution avant 100 000 km (cher : plus de 1 200 €), huile de boîte tous les 80 000 km, circuit de refroidissement à surveiller. Le V6 connait aussi quelques ennuis de bobines. Comme sur l'Audi, la suspension avant fatigue un peu sous le poids du moteur, mais sa réfection revient moins cher que sur l'A4 car elle est plus simple. L’habitacle vieillit correctement, hormis les plastiques de la console centrale, et la corrosion n’est pas un souci.

Avantage : Renault. Oui, la Laguna s’impose car elle est globalement moins chère à entretenir que l’Audi. Celle-ci pâtit aussi d’une boîte Multitronic peu rassurante.

 

Vie à bord : Une Audi au top

Très, très belle réalisation que le tableau de bord de l'Audi A4 B6, surtout en Pack Plus. Mais des lacunes d'équipement sont à signaler : le régulateur de vitesse, par exemple, reste en option.
Très, très belle réalisation que le tableau de bord de l'Audi A4 B6, surtout en Pack Plus. Mais des lacunes d'équipement sont à signaler : le régulateur de vitesse, par exemple, reste en option.

L’Audi propose une ambiance réellement élégante et raffinée, surtout dans ses variantes Pack et Pack Plus. Assemblages millimétrés, plastiques de haute qualité, parements en bois valorisants, l’A4 impressionne même si tout n’est pas parfait. Les sièges en cuir se révèlent confortables (ceux de base, en tissu, nettement moins), mais l’habitabilité arrière reste médiocre. Consolation, en berline, le coffre est plus grand que celui de la Renault.

Design très avenant pour le tableau de bord de la Renault Laguna II. Mais, si l'équipement est pléthorique, la qualité de réalisation reste loin de celle de l'Audi.
Design très avenant pour le tableau de bord de la Renault Laguna II. Mais, si l'équipement est pléthorique, la qualité de réalisation reste loin de celle de l'Audi.

Renault a soigné l’habitacle de la Laguna II : design apaisant, équipement riche, sellerie très confortable. En revanche, la finition, certes convenable, reste loin derrière celle de l’Audi, surtout avant 2005. L’habitabilité se révèle plutôt moyenne (mais meilleure que celle de l’allemande) et la luminosité moindre que dans l’ancienne Laguna. Heureusement, le hayon apporte une fonctionnalité bienvenue.

Avantage : Audi. Présentée avec nettement plus de classe et mieux finie, l’A4 rafle la mise sur une Laguna plutôt méritante.

 

Sur la route

Comportement rassurant et belles performances pour l'Audi A4 B6 V6, ici en 2001. Mais la qualité d'amortissement ne dépasse pas la moyenne.
Comportement rassurant et belles performances pour l'Audi A4 B6 V6, ici en 2001. Mais la qualité d'amortissement ne dépasse pas la moyenne.

Dans l’Audi A4, on est parfaitement installé dans un siège très confortable. Au démarrage, le moteur régale par sa sonorité. Souple et linéaire, il procure ensuite du plaisir par son onctuosité, sa souplesse, sa mélodie et sa puissance, les performances se révélant très intéressantes. Pour sa part, la boîte Multitronic séduit par sa grande douceur, mais elle demande un peu d’adaptation : on doit moduler son accélération pour éviter qu’elle ne patine.

Avec les jantes de 16, le confort de roulement s’avère convenable, et la tenue de route extrêmement sûre. Le train avant n’est pas très mordant, mais sa précision et sa fidélité ont de quoi satisfaire, mais l’amortissement manque de tenue. Quant au freinage, il est irréprochable. Belle rigueur, mais manque de fun.

Si les performances de la Renault Laguna V6 restent un ton en-dessous de celles de l'Audi, son comportement routier et surtout son amortissement sont meilleurs.
Si les performances de la Renault Laguna V6 restent un ton en-dessous de celles de l'Audi, son comportement routier et surtout son amortissement sont meilleurs.

Même si on se trouve un peu haut, on est bien installé dans le siège souple de la Laguna. A la mise en route, le ronron du moteur caresse les oreilles. On place le levier sur D, la voiture roule en douceur, une sensation qui domine ensuite, la suspension filtrant efficacement les inégalités. La boîte passe les rapports sans aucune secousse, la direction concilie légèreté et précision, et les trains roulants apparaissent rigoureux.

En conduite active, la transmission rétrograde un peu lentement mais ensuite, le V6, onctueux et mélodieux, monte en régime de façon vigoureuse et linéaire, sans s’essouffler à l’abord de la zone rouge. En somme, l’agrément est grand. Le châssis, étonnamment précis, encaisse parfaitement la puissance, et la Laguna freine fort bien. Belle homogénéité, même si l’auto n’a rien de sportif.

Avantage : Renault. La Laguna est un peu moins rapide que l’A4 mais son comportement se révèle un poil plus agile et son amortissement apparait mieux dosé, au bénéfice du confort.

 

Budget : prix Renault, conso Audi

A 430 l, le coffre de la Renault Laguna II manque de volume. Heureusement, le hayon est pratique.
A 430 l, le coffre de la Renault Laguna II manque de volume. Heureusement, le hayon est pratique.

A cause de sa mauvaise réputation, la Laguna V6 se dégotte dès 2 500 € en bon état, mais en affichant certes plus de 150 000 km. A 3 000 €, on peut dénicher un exemplaire entre 100 000 et 150 000 km. Ajoutez 1 000 € pour une auto vraiment impeccable, alors qu’à 5 500 €, on en trouve qui s’en tiennent à moins de 80 000 km. Les phases II sont à peine plus chères que les phases I. revers de ces prix bas, la consommation est plutôt élevée : 11 l/100 km en moyenne.

A 440 l, le coffre de l'Audi A4 B6 présente un volume convenable, sans plus. La banquette se rabat.
A 440 l, le coffre de l'Audi A4 B6 présente un volume convenable, sans plus. La banquette se rabat.

Profitant d’une image nettement plus forte, l’Audi est logiquement plus chère. Comptez 1 000 € de plus que pour la Laguna à fort kilométrage, voire 2 000 € si celui-ci reste inférieur à 150 000 km. Mais l’allemande consomme moins : 10 l/100 km.

Avantage : Renault. Même si elle est plus gourmande, la Renault prend ici l’avantage grâce à son prix nettement inférieur.

 

Verdict : meilleur rapport qualité/prix pour la Renault

En 2005, la Renault Laguna II bénéficie d'un restylage qui simplifie la face avant et améliore la fiabilité électronique. Mais le V6 ne change pas.
En 2005, la Renault Laguna II bénéficie d'un restylage qui simplifie la face avant et améliore la fiabilité électronique. Mais le V6 ne change pas.

Très bon marché, la Renault Laguna V6 est pourtant une excellente auto : outre sa mécanique fiable, elle surpasse l’Audi par sa tenue de route, son confort et son équipement riche… Elle pèche par ses soucis électroniques qui reviennent avec l’âge, ses quelques matériaux d’habitacle vieillissant mal et sa consommation élevée.

L'A4 B6 conservera jusqu'en 2004 cette face avant très homogène, où l'on voit les prémices de la calandre Single Frame qui singularisera plus tard les Audi.
L'A4 B6 conservera jusqu'en 2004 cette face avant très homogène, où l'on voit les prémices de la calandre Single Frame qui singularisera plus tard les Audi.

Sur ce point, l’Audi prend le dessus, tout en offrant des performances supérieures. Sa finition est d’un niveau tout autre et son électronique se révèle plus fiable. Mais pas sa boîte Multitronic, tandis que les opérations d’entretien sont souvent plus chères.

Thème Avantage
Fiabilité/entretien Renault
Vie bord Audi
Sur la route Renault
Budget Renault
Verdict Renault

 

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