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Autoroutes-Péages : que valent les cadeaux annoncés ?

Dans Economie / Politique / Budget

Stéphanie Fontaine , mis à jour

Hausse annuelle bien moins forte que prévu, blocage des prix sur les courts trajets, ristournes pour les bénéficiaires de chèques-vacances, les usagers réguliers ou en électrique… À croire que les gestes commerciaux n'arrêtent pas de pleuvoir sur les autoroutes ! Et tout cela grâce à la pression du gouvernement sur Vinci et consorts. Qu'en est-il vraiment ? Peut-on parler de véritables cadeaux ? Notre verdict…

Autoroutes-Péages : que valent les cadeaux annoncés ?

On dit merci qui ? À l’entendre, le ministre délégué aux Transports se démène avec un certain succès pour les usagers des autoroutes.

Ce serait ainsi sous la pression de Clément Beaune que plusieurs cadeaux, dont des ristournes aux péages, auraient été obtenus des trois plus grosses sociétés concessionnaires d’autoroutes (SCA).

On parle de Vinci pour les réseaux ASF, Cofiroute et Escota (soit 47 % des kilomètres concédés), Eiffage pour APRR et AREA (25 %), et Abertis pour Sanef et SAPN (19 %), soit 91% de l'enrobé concédé au total.

Les chiffres à retenir

Les 3 principales SCA Chiffre d'affaires (en %) Longueur du réseau (en %)
Vinci (ASF, Cofiroute, Escota) 5 468,5 millions d'€ (51 %) 4 295 km (47 %)
Eiffage (APRR, Area) 2 542,5 millions d'€ (24 %) 2 288 km (25 %)
Abertis (Sanef, SAPN) 1 652,1 millions d'€ (15 %) 1 769 km (19 %)
Total 10 663,9 millions d'€ (91 %) 8 352 km (91 %)

Source : selon les chiffres clés 2021 publiés par l'ASFA

Outre les bonus de 20 à 25 % sur les 250 euros max déposés en chèques-vacances par les abonnés de télépéage, annoncés la semaine dernière, il s’agit en vrac :

  • de la revalorisation annuelle des péages (+4,75 %) que les SCA auraient consenti à limiter le 1er février dernier,
  • de réductions sur les tarifs aux barrières en faveur des usagers réguliers ou en électrique,
  • du blocage des prix pour les courts trajets chez Vinci.

S’agit-il pour autant de vrais cadeaux ? Pour le savoir, Caradisiac les a tous passés au crible.

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Verdict : c’est loin d’être évident !

Au mieux, ce sont de vrais gestes, mais trop circonscrits pour toucher des masses d’usagers, ou tellement microscopiques qu’ils ne changent rien à l’affaire ; au pire, ils n’en sont pas du tout !

On vous explique…

1 - La revalorisation annuelle des tarifs est-elle bien moins élevée que prévu ?

Pas du tout ! Elle est exactement celle attendue pour la majorité des kilomètres concédés, et presque tout pareil pour le reste…

« J’ai fait en sorte qu'on soit très en dessous de l'inflation », car il était « inconcevable » d’accepter des augmentations « de 7 ou 8 % », a défendu Clément Beaune à l’émission Le Grand Jury RTL- Le Figaro-LCI, à quelques jours de la révision annuelle du 1er février.

Le moins que l’on puisse dire, cependant, c’est que l'impact de ses efforts ne saute pas aux yeux ! Et même en y regardant de plus près…

En décembre, au Comité des usagers du réseau routier national, devant lequel les futures augmentations aux péages étaient présentées, comme chaque année, il était annoncé – en application stricte des contrats - une hausse moyenne à venir de 4,75 %.

Certes, c'était moins que l'inflation… Mais parce que la formule de base qui sert au calcul à cette revalorisation annuelle ne prend qu’une partie (70 %) du taux d’inflation constaté d’octobre à octobre de l’année précédente, soit en l’occurrence 6,33 %, déjà inférieur aux 7 à 8 % redoutés.

Et au 1er février 2023, le taux moyen qui s’est appliqué a été de… 4,75 %, pas moins !

De fait, l'éventuelle pression de Clément Beaune pour contenir cette hausse annuelle n'a rien changé à l’évolution habituelle des prix au 1er février.

 

Des p’tits centièmes absents, sauf chez Vinci

Sans doute le ministre se permet-il – de manière très exagérée, certes – de soutenir que son action a eu de l’effet, car chez APRR et Area, ainsi que chez Sanef et SAPN, des hausses additionnelles - c’est-à-dire négociées, en plus de la hausse principale, en contrepartie de travaux supplémentaires non prévus aux contrats - n’ont pas été appliquées cette année.

Manquent respectivement 0,06 % et 0,08 % d’un côté, puis 0,077 % et 0,053 % de l’autre.

Mais ces potentiels gestes sont si minimes qu’ils sont sans conséquence sur la hausse générale moyenne.

Et autant dire que pour les usagers, ce n'est en aucun cas perceptible.

Pour ce qui est d’ASF, Cofiroute et Escota, du groupe Vinci, tout ce qui pouvait être appliqué a en revanche bien été appliqué, si bien que pour la plus grosse partie du réseau concédé, ça n’a de toute façon pas bougé d’un iota.

Des hausses additionnelles en outre jugées trop élevées par l’ART

Ces 0,06 % pour APRR et 0,08 % pour Area, puis 0,077 % pour Sanef et 0,053 % pour SAPN devaient initialement intervenir en 2023, en compensation d’opérations très diverses, négociées avec l’État.

Il s’agit entre autres de l’aménagement de voies réservées au covoiturage et/ou aux transports collectifs, de places de parking, de pôles d’échange multimodal, d’au moins un écopont, soit un passage pour permettre à la faune de se déplacer au-dessus de l'autoroute, ou encore d'un diffuseur à reconfigurer…

Et pour ces travaux, des hausses additionnelles devaient normalement s’ajouter à la formule de base sur plusieurs années, à commencer par 2023.

Il reste à noter que ces hausses prévisionnelles ont fait l’objet d’avis relativement critiques de la part de l’Autorité de régulation des Transports (ART).

Déjà l'une des opérations pourrait relever « d’une obligation contractuelle existante », aussi bien chez Sanef que SAPN.

Pour le régulateur du secteur, les investissements évalués par les concessionnaires - à plusieurs centaines de millions d’euros au total - sont également « surestimés » : de 15 % pour certains aménagements côté APRR, 17 % chez Area et SAPN, et même 23 % pour Sanef !

Résultat : « l’Autorité estime qu’il convient de réviser certains paramètres économiques pour aboutir à une moindre hausse des tarifs de péage », comme pour APRR et Area.

Dit autrement, comme pour Sanef et SAPN, « les estimations prévisionnelles de certains coûts opérationnels doivent être corrigées et les évolutions tarifaires prévues ajustées en conséquence ».

Malgré ces avis - pour rappel « simples » et non contraignants sur le plan juridique -, le gouvernement a entériné ces hausses dans des avenants approuvés par décret le 31 janvier dernier.

Sauf que pour 2023, elles manquent donc à l’appel.

Les 4 avis rendus de l'ART :

 

 

« Un simple report à 2024 »

Il reste à savoir si ces centièmes de hausse « oubliés » correspondent à de vrais gestes (même imperceptibles), ou s’il s’agit d’un simple report, par exemple négocié par le gouvernement le temps de voir l’inflation reculer, et dans ce cas, dans quelles conditions il l’a été.

Pour le gel des tarifs de 2015, non seulement les hausses prévues cette année-là ont été appliquées les années suivantes, avec en plus des dédommagements pour les autoroutiers.

Bilan : les usagers paient depuis plus cher leurs péages que si ce blocage n’avait pas eu lieu. Un surcoût de l’ordre d’un demi-milliard d’euros d’ici la fin des contrats, a estimé l’ex-Arafer (remplacée depuis par l'ART).

Serait-on dans le même cas de figure ? « Que nenni ! », répond en substance à Caradisiac un porte-parole d’APRR, « ce n’est pas du tout comme pour le gel des tarifs de 2015 ».

Ces centièmes ont « juste été annulés cette année et reportés à 2024, car nous sommes entre deux plans d’investissements ».

En fait, il ne s’agirait même pas d’un cadeau ! Ni le résultat d’une quelconque négociation avec l’État.

C'est du moins ce que nous avons déduit de notre échange avec APRR.

Sanef et le ministère des Transports, quant à eux, ne nous ont pas (encore ?) répondu.

 

Quel coût pour les autoroutiers à ce stade ?

On ne peut pas vraiment parler de coût pour les autoroutiers, puisqu’il ne s’agit pas d’un effort à proprement parler, mais d’un simple report, décidé semble-t-il par eux-mêmes…

En tout cas, si l’on additionne toutes ces micro-hausses « manquantes » au regard des 4,2 milliards de recettes de péages enregistrées par les SCA concernées en 2021, on aboutit à quelque 8,8 millions d’euros… Soit 0,2 % de ces recettes.

On est décidément très loin des préconisations du rapport étouffé de 2021, révélé par Le Canard enchaîné il y a quelques mois, et publié en exclusivité par Caradisiac et Marianne.

Pour « réaligner la rentabilité » des SCA (jugée bien trop élevée) sur le niveau « ciblé » au moment de la privatisation, il était notamment question dans ce rapport de l'Inspection générale des Finances (IGF) de diminuer les péages de près de… 60 % !

Or, cette année, ils ont donc augmenté comme jamais (+4,75 %).

 

2 - De vrais euros supplémentaires pour les bénéficiaires de chèques-vacances ?

Oui. Mais une offre limitée à quelque 500 000 usagers…

Clément Beaune est de nouveau intervenu.

La semaine dernière, sur RTL, le ministre délégué aux Transports a appelé les autoroutiers à consentir une nouvelle « ristourne » aux péages pour les vacanciers.

Bingo ! Dans la foulée, les groupes Vinci et Eiffage ont annoncé gratifier respectivement de 20 et 25 % (soit 50 € et 62,50 €, tout au plus - voir plus loin) les comptes télépéage approvisionnés en chèques-vacances… Ce qui signifie que les seuls concernés sont donc les bénéficiaires de chèques-vacances.

Dans les entreprises qui ont adopté la formule, ces chèques-vacances sont financés à la fois par les salariés (de 5 à plus de 50 %, en fonction du niveau de rémunération et d’enfant(s) à charge) et les entreprises en question.

Et, si selon le dernier bilan de l’Agence nationale pour les chèques-vacances (ANCV) portant sur l’année 2021, il y a environ 4,65 millions de bénéficiaires de chèques-vacances en France - sur les 26,6 millions de salariés ou encore quelque 40 millions de conducteurs –, ils sont loin de tous se retrouver sur autoroutes !

Ils sont ainsi « 541 982 », dixit les derniers « chiffres clés » publiés par l'Association des Sociétés Françaises d'Autoroutes (ASFA).

Source : selon les chiffres clés 2021 publiés par l'ASFA
Source : selon les chiffres clés 2021 publiés par l'ASFA

Comment ça marche ?

Eh bien, c’est un brin compliqué… Ceci expliquant sans doute cela.

Car depuis 2013, les autoroutiers n’acceptent plus que les usagers déposent leurs chèques-vacances en papier aux guichets des péages.

Seule solution pour les écouler sur les autoroutes : prendre un abonnement télépéage.

Et en l’occurrence, c’est l'offre Liber-t-Vacances qui est ouverte aux bénéficiaires de chèques-vacances*.

Mais avant de pouvoir s’y abonner, encore faut-il avoir au préalable dématérialisé ses coupons, via toute une procédure accessible par ici.

Et là, nous explique un conseiller ANCV, « il faut se connecter par FranceConnect [et avoir donc un compte Ameli ou Impots.gouv, NDLR], puis valider sa demande d’échange, imprimer le bordereau alors généré, et l’envoyer accompagné des chèques-vacances - les souches étant conservées en cas de perte ou de vol - en courrier recommandé ».

Une fois cela fait, au bout de combien de temps peut-on disposer de ces chèques-vacances dématérialisés permettant de créditer son compte Liber-t Vacances ? « Vous recevrez un email pour les activer dans un délai de 30 jours », indique une vidéo explicative de l’ANCV.

Que les intéressés se pressent, car la fenêtre de tir pour l’offre Vinci par exemple est serrée : elle est valable pour ceux qui déposent des chèques-vacances « entre le 15 juin et le 31 juillet » , tandis que chez APRR/Area, elle l’est « jusqu’au 31 août inclus. »

Point de délai ensuite, en revanche, pour les utiliser, nous ont assuré les concessionnaires.

Et qu’en est-il de Sanef/SAPN ? Au moment du bouclage de notre publication, leur « offre d’été » n’était pas encore finalisée, mais il se pourrait bien qu'ils s'alignent en effet.

Et les autres ? Des offres similaires peuvent être proposées.

C’est le cas par exemple d’ATMB, qui, du 25 juin au 30 août, accordera un bonus de 25 %.

 

Quel coût pour les autoroutiers ?

Comme ces comptes télépéage n’acceptent que tout au plus 250 euros de chèques-vacances par an, que Vinci propose d’abonder les fonds versés de 20 % et Eiffage de 25 %, on sait que c’est un cadeau de 50 euros max chez le premier et 62,50 euros max chez le second qui sont à gagner.

Même en prenant, l’option la plus optimiste – 62,50 euros distribués à tous les abonnés « Liber-T Vacances », ce qui est donc improbable -, cela correspond à quelques dizaines de millions d’euros pour les autoroutiers.

Sur un chiffre d’affaires évalué à plus de 10,6 milliards d’euros, cela ne pèse donc que pour 0,3 % à la louche de celui-ci. Et encore, c'est donc très exagéré.

*quand il n’est pas alimenté en chèque vacances, l’abonnement est de 2 €/mois utilisé.

 

3 - Que valent les 40 % de ristournes en faveur des abonnés réguliers (Ulys 30, CITO 40, Fréquence +) ?

De vrais cadeaux aussi, mais potentiellement plus limités encore que les chèques-vacances…

Ce serait toujours sous la pression du ministre délégué aux Transports que les SCA auraient accepté, parallèlement à la revalorisation annuelle du 1er février, des réductions supplémentaires aux péages pour les usagers réguliers. Soit de passer de 30 à 40 % de moins sur son trajet « préféré », à partir de 10 allers-retours par mois.

 

De quelles formules parle-t-on ?

On reste dans le cadre des offres télépéage, qui permettent ainsi, via un badge installé derrière son parebrise, de régler ses péages de manière dématérialisée.

Ces abonnements destinés aux usagers réguliers sont à 2,50 euros par mois.

Ils s’appellent Ulys 30 chez Vinci, CITO 40 chez APRR/Area et Fréquence + chez Sanef/SAPN.

Ces offres sont apparues en 2019 à la suite de la crise des Gilets jaunes, sous l’impulsion de la ministre en charge des Transports de l’époque. Soit Élisabeth Borne, aujourd’hui à Matignon.

C'est la raison pour laquelle on a pu parler dans la presse des abonnements Borne.

 

De vrais gestes, sans contrepartie ?

En effet. « C’est le seul cas où les sociétés concessionnaires ont fait un geste sans contrepartie », avait d'ailleurs précisé, Élisabeth Borne, devant la commission d’enquête sur les autoroutes au Sénat en 2020.

 

Quel coût pour les autoroutiers ?

Aucun des concessionnaires sollicités n’a accepté de nous dévoiler le nombre d’abonnés à ces offres.

Dans ces conditions, détail d’importance livré de nouveau par Élisabeth Borne, toujours lors de son audition devant le Sénat en 2020 : « Je suis déçue par le peu de succès rencontré par le nombre d’abonnés pour ce tarif réduit, actuellement limité à 100 000. »

Partant de là, et d’autres hypothèses maximalistes, comme 20 allers/retours par mois de 100 km, à 7 centimes en moyenne le kilomètre, on peut estimer un coût global pour ces réductions supplémentaires à moins de 20 millions d’euros.

Soit moins de 0,2 % du chiffre d’affaires engrangé aux péages… Versus 4,75 % de hausse moyenne au 1er février pour rappel !

 

4 - Et pour le blocage des prix des péages de la majorité des trajets de moins de 30 km (offre Vinci) ?

Il y a tout lieu de penser que ce sont les usagers qui le paient !

« Sur le réseau Vinci Autoroutes, le prix des péages de la majorité des trajets du quotidien n’augmente pas », dixit le concessionnaire à quelques jours de la revalorisation annuelle du 1er février 2023.

« Pour préserver le pouvoir d’achat des automobilistes dans un contexte d’inflation », précise son communiqué, les tarifs pour 70 % des trajets de moins de 30 km, la moitié des trajets de moins de 50 km, ainsi que l’ensemble des itinéraires de contournement de 35 agglomérations, sont bloqués.

Le diable se loge dans le détail… Car comme déjà évoqué, les hausses appliquées par Vinci correspondent à celles qu’il était contractuellement autorisé à appliquer. Pas moins !

En l’occurrence, elles sont de 4,82 % sur ASF, 4,53 % sur Cofiroute et 4,68 % sur Escota.

Conclusion logique : les blocages des prix à certains endroits sont supportés par des hausses un peu plus fortes à d’autres.

 

Quel coût pour l’autoroutier ?

Nul !

5 – Pas d’augmentation pour les rouleurs en électrique ?

C’est vite dit !

« Quand vous avez une voiture électrique - c'est encore trop peu mais ça se développe -, c'est 0 augmentation au 1er février(...). C'est aussi ce qu'y a été négocié et demandé aux sociétés d'autoroutes », a assuré Clément Beaune, toujours au Grand Jury RTL- Le Figaro-LCI, le 29 janvier 2023.

Premier bémol : chez Vinci, cette offre n’existe pas… Or Vinci représente presque la moitié du réseau concédé.

Autoroutes-Péages : que valent les cadeaux annoncés ?

Chez Abertis et Eiffage, il est bien proposé une réduction de 5 % aux péages, mais ce, sur leurs seuls réseaux respectifs (Sanef et SAPN d’un côté, et APRR/Area de l’autre), et encore faut-il avoir souscrit à l’offre télépéage correspondante, soit pour le premier Electrique + (à 1,90 € par mois circulé, sauf en ce moment où l’abonnement est offert durant 1 an) et pour le second Fulli Nomade Elec (à 1,70 € par mois circulé, sans compter les 11 € de mise en service).

Chez les autres sociétés concessionnaires, d'autres offres intéressantes pour les usagers en électrique sont possibles.

Chez ATMB, par exemple, des remises de 70 % sont promises à ses péages (soit de la seule autoroute A40), comme toujours contre un abonnement au télépéage (à 1,90 € par mois circulé ou gratuit dès trois passages dans le mois).

Avis aux propriétaires de véhicules électriques (VE) : n’hésitez pas à consulter les offres télépéage disponibles sur tous les réseaux, en fonction de là où vous aurez le plus souvent à circuler.

 

Quel coût pour l’autoroutier ?

Sans surprise, ni APRR/Area, ni Sanef/SAPN n’ont dévoilé le nombre d’abonnés à ces offres réservées aux VE…

De toute évidence, les véhicules électriques sont encore rares au-delà des barrières autoroutières, en sachant qu'ils ne représentent de toute façon que 2 % des voitures particulières.

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