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Autoroutes-Hausse inédite aux péages en 2023 (exclusif)

Dans Economie / Politique / Budget

Cédric Pinatel, Stéphanie Fontaine , mis à jour

Caradisiac l'avait annoncé mi-novembre, c'est désormais officiel. Au 1er février prochain, les prix attendus sur les autoroutes vont flamber, avec une hausse moyenne de 4,75 %… Du jamais vu ! Attention, des hausses non attendues s'ajoutent, semble-t-il, à celles que l'on pouvait déjà prévoir. Il pourrait s'agir de compenser des ristournes acceptées par les autoroutiers en faveur des usagers réguliers et ceux en électrique. Voici le détail de ces hausses en exclusivité sur Caradisiac.

Autoroutes-Hausse inédite aux péages en 2023 (exclusif)

Mauvaise nouvelle pour les usagers des autoroutes : les prix vont augmenter en moyenne de 4,75 % sur le réseau français au mois de février 2023. Mais il y aura des ristournes pour les gros rouleurs abonnés au télépéage.

Dans un contexte d’inflation à tous les niveaux, il fallait évidemment s’attendre à ce que les sociétés autoroutières en profitent pour augmenter les tarifs du péage. Et cette augmentation sera plutôt conséquente : 4,75 % en moyenne à partir du mois de février 2023, avec des hausses qui iront entre 4,5 et 5,07 % selon les réseaux. En début d’année 2022, la hausse était déjà de 2,0 %.

Le gouvernement français se félicite pourtant d’avoir réussi à contenir cette hausse des tarifs, avec la mise en place d’une ristourne pour les gros rouleurs, à condition de disposer d’un badge télépéage : « À partir du 1er février 2023, les automobilistes qui emprunteront les réseaux Vinci Autoroutes, APRR AREA et Sanef SAPN, pourront ainsi bénéficier, à partir de 10 allers-retours par mois sur le même itinéraire, de 40 % de réduction sur les péages. Cet effort représente une augmentation significative de la réduction proposée aujourd’hui aux usagers dans les mêmes conditions, actuellement de 30 % ».

Le gouvernement rappelle que cette augmentation du prix des péages reste inférieure à l’inflation, établie à 6,33 % entre octobre 2021 et octobre 2022 d’après l’INSEE. Voilà en tout cas une mauvaise nouvelle pour les automobilistes français après l’augmentation sensible du prix des voitures mais aussi celle du carburant et de l’électricité.

 C.P.

 

Exclusif Caradisiac: le détail des hausses par réseau

Avec 2 % de hausse en moyenne cette année, celle-ci avait déjà été jugée exceptionnelle.

Mais là, de mémoire d'usagers, ce qui est attendu au 1er février 2023, aux péages des autoroutes, c'est du jamais vu !

Sur la base d'une inflation galopante mesurée à 6,3 % par l'Insee sur une année (d'octobre à octobre), la revalorisation moyenne des tarifs autoroutiers doit en effet atteindre 4,75 % l'an prochain.

Dans le détail, pour les sociétés concessionnaires d'autoroutes (SCA) dites historiques, qui se partagent plus de 90 % du réseau, voilà les prévisions :

SCA dites historiques

Hausse tarifs Classe1

en 2023

Groupe Eiffage APRR 4,74 %
AREA 4,77 %
Groupe Vinci ASF 5,09 %
COFIROUTE 4,53 %
Escota 4,68 %
Groupe Abertis Sanef 4,62 %
SAPN 4,81 %
SCA publiques ATMB 5,39 %
SFTRF 6,33 %

Selon les propositions des SCA présentées ce vendredi au Comité des usagers

Ces prévisions, que Caradisiac a pu consulter, sont celles fournies par les sociétés concessionnaires d'autoroutes (SCA) à l'administration en vue de leur présentation ce vendredi matin au Comité des usagers du réseau routier national, comme c'est la tradition chaque année.

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Le plus souvent, cette présentation intervient même un peu plus tôt, dès le mois de novembre.

Reste maintenant à l'État à valider ces évolutions d'ici leur entrée en vigueur prévue globalement au 1er février prochain.

Ceci dit, dans un communiqué de presse envoyé dans la foulée de cette présentation, le ministère des Transports confirme d'ores et déjà la hausse moyenne de 4,75 %.

Une seule fois, ce qui a été annoncé n'a pas été appliqué… En 2015, lorsque le gouvernement de Manuels Valls, sous l'impulsion de sa ministre de l'Environnement, Ségolène Royal, a décrété un gel des tarifs.

Un gel qui coûte très cher aux usagers, au bénéfice des autoroutiers. Car ensuite ce blocage a dû être compensé. Et même surcompensé !

2023 sera d'ailleurs la dernière année où les usagers auront à subir une hausse additionnelle à celle déjà prévue par les contrats. Et pour finir, on sait que ce gel leur coûtera un demi-milliard d'euros de plus que s'il n'avait jamais eu lieu.

Des nouvelles hausses additionnelles pour 2023 ?

Depuis plusieurs mois, le ministre délégué en charge des Transports laisse entendre qu'il négocie avec les autoroutiers afin de limiter la hausse attendue en 2023.

Il semblerait toutefois que ce soit surtout de nouvelles hausses additionnelles qui aient été obtenues par les SCA.

Clément Beaune avait pris l'habitude de reprendre à son compte une estimation de hausse de 8 % pour 2023, dès lors qu'on reprenait, sans négociation selon lui, la formule contenue dans les contrats. Un calcul contesté par Caradisiac

Même si les hausses annoncées ce vendredi - certes malgré tout très fortes - sont sans surprise bien en deçà de ces 8 %, elles restent plus élevées - tout en étant dans les mêmes tendances - que celles que nous avions calculées.

Excepté pour le groupe Vinci, il y a des hausses additionnelles - entendez en plus de celles prévues sur la base de l'inflation, du gel de 2015, et d'autres éventuelles compensations liées à de nouveaux investissements clairement identifiés - qui n'ont, à notre connaissance, pas encore été annoncées.

En l'occurrence, il s'agit, selon nos informations, de +0,06 % pour APRR, +0,08 % pour AREA, +0,077 % pour Sanef et +0,053 % pour SAPN.

Nous avons demandé au ministère des Transports toutes les précisions nécessaires pour bien comprendre ces augmentations tarifaires. Pour seule réponse, il nous a renvoyés auprès des SCA, également jointes. Et nous restons donc en attende de ces éclaircissements.

Dans son communiqué, Clément Beaune "salue les mesures d'accompagnement des sociétés d'autoroutes en faveur du pouvoir d'achat et de l'écologie".

Il annonce que les automobilistes qui empruntent les réseaux Vinci Autoroutes, APRR AREA et Sanef SAPN, pourront "bénéficier, à partir de 10 allers-retours par mois sur le même itinéraire, de 40 % de réduction sur les péages."

Surtout, "afin d’encourager la décarbonation du parc automobile, sur les réseaux des groupes APRR-AREA et SANEF-SAPN, les usagers disposant d’un véhicule électrique pourront bénéficier d’une réduction de 5 % sur leurs tarifs pendant l’année 2023, sur l’intégralité de leurs trajets. Cela reviendrait à annuler la hausse de péages pour les voitures électriques."

Ces hausses additionnelles, repérées et énoncées un peu plus tôt, proviennent-elles alors de ces annonces ?

Cela signifierait que les gestes en faveur des usagers réguliers des autoroutes, mais aussi de ceux qui roulent en électrique - et dont on peut supposer qu'ils ont les moyens de pouvoir le faire - seront compensés par tous les autres usagers, toujours au volant de véhicules thermiques, y compris parce qu'ils n'ont pas forcément les moyens de faire autrement.

Si cela se confirme, à n'en pas douter, une nouvelle polémique va bientôt enfler.

S.F.

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