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2. Honda Jazz restylée (2023) - Sur la route : plus performante, toujours frugale

 

Essai vidéo - Honda Jazz restylée (2023) : améliorée mais hors de prix

Avec le restylage, la Jazz muscle son jeu. Le groupe hybride passe en effet de 109 à 122 ch. Et si dans les chiffres, les performances ne progressent pas, voire régressent, étonnamment, Honda annonçant un 0 à 100 km/h en 9,6 secondes (9,4 pour la précédente) et une vitesse de pointe identique de 175 km/h, dans la réalité, c'est une autre histoire.

En effet, dès les premières accélérations et reprises, la sensation est que l'ensemble est bien plus punchy que ne le prédit la fiche technique. Les relances semblent bien plus toniques, malgré le couple resté constant à 253 Nm. Mais ce sont surtout les accélérations qui étonnent.

Je me suis donc prêté, devant ce décalage de sensation, à un petit chronométrage maison. Et il ressort que les 9,6 secondes annoncées sont parfaitement pessimistes. Selon le niveau de charge de la batterie, j'ai en effet obtenu entre 8,5 et 9,1 secondes ! Ce qui paraît bien plus cohérent avec les sensations ressenties. Peut-être que Honda communique sur un 0 à 100 batterie complètement vide, pour que personne ne soit déçu ?

En tout cas, les performances sont donc excellentes. Et la réactivité globale (on rappelle que c'est un moteur électrique, donc à la réactivité immédiate, qui se charge de la traction la plupart du temps) fait plaisir en conduite dynamique.

Bémol toujours, et même si on s'y attend, vu qu'on est au volant d'une hybride, le volume sonore à l'accélération. Il est tout de même très présent. L'insonorisation est légère et les décibels remontent. C'est moins bien géré que dans une Yaris ou une Clio hybrides. Mais c'est dans moins de 5 % des situations de conduite. Le reste du temps, la Jazz offre une belle tranquillité.

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Et en ville, on est en mode 100 % électrique une bonne partie du temps. Donc en silence.

Sur route, la Jazz est douce et performante. La version Advance Sport profite d'un châssis plus dynamique, sans faire de la Jazz une sportive non plus...
Sur route, la Jazz est douce et performante. La version Advance Sport profite d'un châssis plus dynamique, sans faire de la Jazz une sportive non plus...

Un châssis plus dynamique en finition Advance Sport

Le châssis n'a pas été modifié sur la version Advance, mais il gagne en dynamisme sur notre version Advance Sport. Les réglages de suspension sont en effet spécifiques, comme nous l'avons vu page précédente. Et si cela fait apparaître quelques trépidations sur mauvais revêtement, cela donne un comportement un peu plus affûté en conduite rapide, sans faire toutefois de la Jazz un modèle de sportivité.

Elle prend encore un peu de roulis, et son comportement hyper sous-vireur est toujours présent. La direction sans âme est peu informative, et un peu floue au point milieu, tandis que les pneumatiques Yokohama "verts" manquent de grip. Mais c'est mieux qu'avant, et le confort reste très correct. On notera aussi une très bonne visibilité périphérique, grâce aux belles surfaces vitrées et aux fenestrons de chaque côté du pare-brise.

Bon point, le freinage est très bien géré, avec une bonne sensations à la pédale, et une bonne gestion du passage du freinage régénératif au freinage physique. D'ailleurs, sur la version Sport de notre essai, des palettes au volant permettent de gérer cette régénération selon 4 niveaux, en plus du mode B présent au levier, qui place la voiture directement au niveau maximum. Ce dernier est trop faible cependant pour en faire un outil de freinage ou un mode de fonctionnement "one-pedal".

La ville est le terrain de prédilection de la Jazz. Elle s'y montre douce, silencieuse, et surtout hyper frugale.
La ville est le terrain de prédilection de la Jazz. Elle s'y montre douce, silencieuse, et surtout hyper frugale.

Une sobriété toujours aussi remarquable

Enfin terminons par la consommation. Annoncée officiellement à 4,6 litres sur la finition Advance et 4,7 litres sur l'Advance Sport, elle n'est pas sous-évaluée. C'est bien simple, nous avons terminé notre essai avec très exactement 4,7 litres de consommation moyenne, en ayant fait beaucoup d'autoroute à 110 km/h, très peu de ville, et pas mal de route de campagne. Sur le grand ruban, on peut malheureusement grimper à plus de 6 litres si on maintient un 130/132 km/h.

Par contre, en ville, là où le système fonctionne de manière très favorable, on peut descendre à moins de 4 litres en pratiquant un peu d'écoconduite. C'est remarquable, mais ce n'est en réalité pas mieux que ce que peuvent faire les Toyota Yaris et Renault Clio en moyenne. Et c'est un tout petit peu plus que la version avant restylage, certes moins puissante.

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