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Le groupe Volkswagen a-t-il eu des pratiques esclavagistes dans le passé ?

Dans Faits divers & Insolite / Justice

Michel Holtz

Les dirigeants du constructeur allemand doivent comparaître le 14 juin prochain devant les prud'hommes de Brasilia au Brésil pour des faits graves, qualifiés de "pratiques esclavagistes" par les médias allemands. Mais non seulement les pratiques en question remontent à 36 ans pour les plus récents, mais de plus, elles sont liées à une filiale locale : un site industriel agricole, plutôt éloigné de l'automobile.

Sur les rives du fleuve Amazone, très loin de Volfsburg, se serait déroulée une sordide affaire dans les années 80.
Sur les rives du fleuve Amazone, très loin de Volfsburg, se serait déroulée une sordide affaire dans les années 80.

Depuis ce week-end, c'est la curée dans les médias germaniques. Selon la chaîne TV ARD et le quotidien Süddeutsche Zeitung, le groupe Volkswagen, première entreprise privée du pays et deuxième constructeur mondial ne serait rien de moins qu'un "esclavagiste". Les deux médias s'appuient sur un procès aux prud'hommes qui doit se dérouler le 14 juin prochain à Brasilia, capitale administrative du Brésil pour étayer leurs propos.

De quoi s'agit-il ? En fait, cette histoire, pour le moins sordide, se serait déroulée entre 1974 et 1986, au temps ou la dictature sévissait dans le pays. Une période ou le constructeur a investi dans d'autres domaines que l'automobile : en l'occurrence l'agriculture et le commerce de la viande. C'est ainsi qu'une immense ferme usine, la "Companhia Vale do Rio Cristalino". a vu le jour sur les rives de l'Amazone.

Des atrocités inhumaines

Ce que dénoncent les plaignants, d'anciens salariés du site, ou leurs héritiers qui se battent pour que justice soit rendue depuis toutes ces années, est particulièrement inhumain. Le rapport de plus de 2 000 pages qui compile leurs témoignages est accablant. Il y est question de sévices et même de disparitions suspectes. Des ouvriers, morts de la malaria sur leur lieu de travail, auraient été enterrés sans même que la famille en soit alertée. La femme d'un salarié aurait été violée en représailles, après la fuite de son mari, salarié de l'entreprise.

La maison mère brésilienne et surtout le siège allemand étaient-il au courant ? Au tribunal d'en décider.
La maison mère brésilienne et surtout le siège allemand étaient-il au courant ? Au tribunal d'en décider.

Autant d'atrocités qui posent évidemment des questions quant à la responsabilité du constructeur, Celle de la filiale automobile locale, bien sûr, mais aussi celle des dirigeants de la marque à l'époque. Le PDG d'alors, Ferdinand Piech, était il au courant de ce qui se tramait dans sa lointaine filiale ? Gabriel Garcia, le procureur brésilien chargé de l'affaire a affirmé aux médias allemands que "VW a non seulement accepté cette forme d'esclavagisme mais l'a aussi encouragée, car c'était de la main-d’œuvre bon marché". Des accusations graves, mais le procureur est dans son rôle d'accusateur.

C'est donc au tribunal de décider, ce qu'il fera le 14 juin prochain. Mais quelle que soit l'issue du procès, qu'il débouche sur un non-lieu, une prescription ou une punition, cette sordide affaire est une embûche supplémentaire pour un constructeur à l'histoire tourmentée et à la période récente compliquée. Le dernier épisode en date, le dieselgate s'étant déroulé il y a 7 ans seulement.

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