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Le PDG d'Air Liquide parie sur l'expansion de l'hydrogène dans les transports

Le PDG d'Air Liquide était ce matin l'invité de France Info. L'occasion pour Benoît Potier de revenir sur la situation actuelle de l'hydrogène et sur sa vision de l'évolution d'un carburant toujours aussi confidentiel.

Le PDG d'Air Liquide parie sur l'expansion de l'hydrogène dans les transports

L'hydrogène dans l'automobile, nous en parlons depuis plus de dix ans. A l'époque certains tentent le coup de manière très timide, comme BMW avec une Série 7 dont la particularité était de consommer l'hydrogène comme carburant dans un moteur standard, et non dans une pile à combustible. Nous approchons aujourd'hui de 2020 et force est de constater que ça ne prend toujours pas.

Air Liquide, le spécialiste français (et même quasiment mondial) de ce gaz est bien placé pour le savoir. Le PDG était interviewé ce matin chez nos confrères de France Info et Benoît Potier, bien que plutôt lucide sur la situation actuelle, explique quand même que l'avènement de l'hydrogène se fera d'abord "avec les professionnels" du transport, que ce soit dans les bus, les trains ou les camions, "avant d'arriver sur la voiture particulière".

Actuellement, la France ne dispose que de 18 stations, dont une dizaine opérée par Air Liquide. Le spécialiste de l'énergie est présent à l'échelle mondiale, et notamment en Allemagne où les choses vont un peu plus vite. Mais pas assez vite pour que nous puissions entrevoir le moment où l'on pourra réellement signer un bon de commande pour un véhicule hydrogène et faire le plein sans se poser trop de questions. Cela pourrait donc arriver bien après la voiture autonome, c'est dire...

Il restera aussi la question de la production d'hydrogène. Si certains constructeurs travaillent sur des méthodes propres et renouvelables de production, il est à l'heure actuelle impossible de le faire à l'échelle industrielle et en très grande quantité. 

Comment est produit l'hydrogène  ?

Air Liquide se sert du procédé de vaporeformage. Il faut savoir qu'il existe deux principes dans la pétrochimie : le vapocraquage (où l'on "craque" des molécules sous l'effet de la pression et de la chaleur de la vapeur) pour la production d'éthylène, notamment, qui servira ensuite de PP (polypropylène) et PE (polyéthylène), des sous-produits utilisés dans de nombreux domaines (plastiques, pharmaceutique, cosmétique, chimie...).

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Le second est donc le vaporeformage, où l'on mélange du gaz (le méthane, en l'occurence) à de l'eau, le tout sous une très forte chaleur (vapeur) et sous haute pression. Il en ressort du dihydrogène (H2) et du dioxyide de carbone (CO2). Un gaz à effet de serre, mais Air Liquide s'est engagé dans une voie de captage du CO2 avec une nouvelle technique baptisée "Cryocap". Le CO2 capturé est ensuite redistribué vers d'autres industries qui l'utilisent. Air Liquide annonce capter entre 60 et 90 % du CO2 produit, tout en améliorant la production de 20 % par ce procédé, qui a pour l'instant une capacité de 100 000 tonnes de CO2 (à Port-Jérome, en Seine-Marîtime).

D'autres techniques de production, notamment à partir de biomasse (en remplacement du méthane) ou avec l'électrolyse de l'eau, sont en projet et déjà testées, mais restent marginales par rapport à la méthode classique de vaporeformage.

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