Les essais de Soheil Ayari - Audi TT RS : survivor

Le 5 cylindres a connu son heure de gloire, il y a quelques années maintenant. Plusieurs constructeurs proposaient alors ce type d’architecture moteur, tombée aujourd’hui aux oubliettes en raison du durcissement des normes antipollution. Dans ce contexte peu favorable, Audi insiste et offre dans sa gamme des V10 mais également des 5 cylindres.

Les essais de Soheil Ayari - Audi TT RS : survivor

  

Pour accueillir ce dernier, la version la plus radicale du TT se pare pour l’occasion du plus bel habillage. Par rapport au TT S, le TT RS hérite d’un look unique comprenant notamment un large bouclier avant, la calandre « 3D » avec l’inscription Quattro, les jantes 20 pouces, un aileron et deux sorties d’échappement ovales. Il est également possible de bénéficier, en option, du freinage carbone-céramique. Malgré la présence de ces nouveaux appendices, pas de faute de goût.

L’intérieur reçoit aussi un traitement particulier, avec notamment une sellerie cuir, et de l’alcantara sur le volant, sur lequel est implanté le bouton de démarrage, une première sur le TT. De couleur rouge, il actionne donc la pièce la plus importante du TT RS, son 5 cylindres à la sonorité si envoûtante, et d’autant plus si vous possédez l’option sport qui permet d’ouvrir les valves d’échappement pour profiter de la mélodie. Impossible également de passer à côté de l'instrumentation 100 % numérique Virtual Cockpit, qui est dotée ici d'un affichage spécifique avec le compte-tours au centre de l’écran.

Si la présentation est flatteuse, on remarque néanmoins un petit défaut au niveau de l’implantation des pédales. Comme il s’agit d’une boîte automatique, il n’y a que deux pédales (frein et accélérateur – logique) mais quand on freine pied gauche, on constate que les deux pieds sont de travers. Une pédale de frein plus large aurait été la bienvenue.

Sous le capot trône le 2.5 TFSI. Même s’il s’agit du dernier représentant de son espèce, il ne faut pas le croire condamné à l’immobilisme. Bien au contraire :  en 2016, il a bénéficié d'une cure de jouvence en passant de 367 à 400 ch. Inaugurée sur ce TT RS, cette dernière génération a ensuite été greffée sur la RS3 à l’occasion de son récent restyling. Au-delà de sa puissance, c’est surtout son couple de 480 Nm disponible sur une large plage comprise entre 1 700 et 5 800 tr/min qui impressionne. Il est couplé à la boîte à double embrayage S-Tronic à 7 rapports et bien évidemment à la transmission intégrale Quattro. Les performances sont de tout premier plan avec par exemple un 0 à 100 km/h abattu en 3,7 s. Sur le papier, cela donne envie mais cela sera-t-il suffisant pour séduire notre pilote maison, Soheil Ayari ? Le TT RS va-t-elle contredire la réputation peu joueuse des sportives aux anneaux? Réponse maintenant.

Prix de notre modèle d'essai - Audi TT-RS : 76 945 €

Le TT RS est la version la plus puissante, la plus radicale mais également la plus chère. Il est ainsi commercialisée au prix de 74 800 €. Notre modèle d'essai bénéfiçait de quelques raffinements supplémentaires comme la peinture Bleu Ara Cristal facturée 1 200 € et la sellerie Cuir Nappa avec surpiqures (945 €) soit un montant total de 76 945 €

À retenir

Même s’il est difficile de ne pas tomber sous le charme de ce TT RS et de sa sonorité sublime, on ne peut que regretter le fait qu'il soit « trop » rivé au sol. Certes, c’est un gage d’efficacité et ce TT RS n’en manque pas bien au contraire mais il est dommage qu’il ne soit pas un peu plus joueur. Attention enfin, à l'usure très rapide des Pirelli P-Zero Corsa.

REMERCIEMENTS

Nos plus vifs remerciements au circuit de la Ferté Gaucher qui une fois de plus nous a accueillis chaleureusement.

Le circuit de la Ferté Gaucher situé en Seine-et-Marne près de Paris vous propose de multiples animations dans un environnement privilégié, dont des stages de pilotage.

Tel : 01 64 65 92 12

http://www.circuitslfg.fr/