Citroën Xsara contre Renault Mégane

Commercialisée au début de l'automne 1997, quelques mois avant l'Opel Astra et la Volkswagen Golf de dernière génération, la Xsara succède à la ZX, dont elle reprend de nombreux éléments comme le schéma des suspensions ou les mécaniques. Évolution plus que révolution, mais sur une bonne base.

Si elle est plus longue que sa devancière de 10 cm, elle conserve le même empattement, d'où l'espace pour les jambes à l'arrière plutôt mesuré, équivalent à celui de la Mégane et un brin meilleur que dans la 306. Les changements les plus importants se concentrent sur le "visible" : carrosserie et aménagement intérieur. Ce qui n'interdit pas l'emploi d'une coque inédite plus rigide, pour une meilleure protection en cas d'impact, ou d'un plancher acoustique afin de réduire les bruits.

Dans le clan des berlines compactes, la Xsara soutient la comparaison avec les meilleures. Au-delà d'une présentation intérieure soignée, on ne peut critiquer que les commandes de lève-vitres mal placées. Elle retient aussi l'attention par ses qualités de confort et de comportement. Toujours prévenantes pour les occupants mais sans mollesse, les suspensions (dépourvues de système hydraulique façon Xantia) procurent une tenue de route saine et prévisible, avec une pointe d'agilité comme avec la cousine 306.

Citroën Xsara contre Renault Mégane

Seule la version VTS typé sport, disponible en coupé, peut présenter un train arrière trop vif sur chaussée humide. Mais, comme le coupé, la berline souffre d'une rétrovision et d'une visibilité 3/4 arrière déficientes. Le break, commercialisé au printemps 1998, efface ces griefs et offre une capacité de chargement remarquable, la plus vaste de la catégorie, derrière la Ford Focus Clipper (dont le léger avantage tient à la longueur supérieure d'une dizaine de centimètres).

Le 1.9 Turbo D appartient à la famille des moteurs XUD, nés en 1982.

Longtemps apprécié, ce 1.9 Turbo D a encore de beaux restes. Toutefois, les meilleurs moteurs, à préchambre, ne peuvent prétendre rivaliser, en matière de consommation, avec ceux à injection directe comme le DTi, inférieur d'au moins 15 % . L'agrément de conduite procuré par le 1.9 Turbo D reste néanmoins acceptable et pas très éloigné de celui du moteur Renault, y compris en termes de bruits et de vibrations. Par rapport au moteur 2.0 HDi (à injection directe et rampe commune), qui a pris progressivement la relève en 1999, le décalage est important sur toutes les prestations, à l'exception des performances qui restent assez proches.

Le 2.0 HDi s'avère bien plus sobre, onctueux et silencieux, pour une hausse de tarif en neuf limitée à 610 €, à l'époque, incluant des disques à l'arrière en remplacement des tambours pour un freinage encore plus efficace. Cette différence de prix subsiste en occasion, quand elle ne s'aggrave pas. Voilà qui peut plaider en faveur du la Xsara 1.9 Turbo D, à la décote plus sensible et dont la fiabilité générale est exceptionnelle. Il en va de même pour son bon vieux moteur XUD (produit à plus 8 millions d'exemplaires), très robuste. Tout juste note-t-on quelques cas d'organes périphériques défaillants comme l'alternateur, mais dans des pourcentages peu signifiants.

Caractéristiques Xsara 1.9 Turbo D à moteur 1 905 cm3, 90 ch à 4 000 tr/mn, 196 Nm à 2 250 tr/mn ; performances : 181 km/h, 400 m DA en 18,9 secondes ; trois degrés de finition : X et SX et Exclusive ; direction assistée en série. Consommations selon normes (urbaine/route/mixte), en litres, aux 100 km : 8,8/5,2/6,6 ; moyenne réelle estimée : 7,3l/100 km.

Qualités :

confort et filtrage des suspensions, comportement plaisant, position de conduite, volume du coffre, présentation intérieure et finition.

Défauts :

moteur bruyant à froid, visibilité arrière médiocre (berline et coupé), cote élevée en break, rapport performances/consommation moyen.